Pollution de la Seine, sécurité, transports... À 321 jours des Jeux-Olympiques de Paris, où en est-on dans l'organisation de cet événement planétaire ? Pour l'instant, de nombreuses questions restent en suspens et l'enthousiasme peine encore à émerger du côté des Français. Parmi les plus grosses difficultés, l'organisation de la cérémonie d'ouverture ou encore la dépollution de la Seine, qui doit accueillir les épreuves de natation, alors que plusieurs épreuves test ont été annulées ces derniers mois. Mais pour la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, invitée ce samedi d'Europe 1, il n'y a pas de doute, "on sera prêt".
"Il reste des chantiers qui sont propres aux Jeux Olympiques et Paralympiques", reconnaît la ministre des Sports. "La cérémonie d'ouverture, on le sait, est un défi en soi, donc on l'aborde avec énormément de sérieux tant sur le plan artistique que sur le plan de l'anticipation. La baignabilité de la Seine est un enjeu majeur. On a eu au début de l'été un moment difficile avec les épreuves de natation, parce que le test event a dû être annulé en raison des eaux pluviales, mais on savait que c'était le point de vulnérabilité. Toutes les infrastructures seront totalement construites et rodées pour les Jeux donc il n'y a pas de crainte quant à ces eaux pluviales", affirme-t-elle. "Quant à ce qu'il s'est passé au moment du triathlon et du paratriathlon, c'est plus un défaut opérationnel qui sera corrigé. On fait tous les retours d'expérience en ce moment pour éviter ce genre de turpitudes".
Les athlètes français seront-ils prêts ?
Mais au-delà de l'aspect logistique et organisationnel, vient aussi la question des sportifs français. Les Bleus ont été éliminés du Mondial de basket dès le premier tour et la France n'a pas brillé aux derniers mondiaux d'athlétisme à Budapest, en décrochant une seule médaille d'argent sur le relais 4x400 mètres masculin. Alors, les athlètes français seront-ils prêts ?
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Amélie Oudéa-Castéra assure que "nous avons vite réagi suite à Budapest qui a en effet été un moment difficile. On a débriefé, on a tout de suite remis les choses en perspective avec un plan d'action détaillé, phasé, porté par le directeur de la haute performance Romain Barras, en lien avec l'Agence nationale du Sport. Les équipes de la Fédération ont ce sentiment d'équipe, de faire bloc pour rebondir."
Pour la ministre des Sports, il n'est pas trop tard pour agir. "On a quand même de formidables fondamentaux, de grands champions, y compris en athlétisme. Je pense notamment à Kevin Mayer qui s'est blessé à Budapest mais qui sera, j'en suis sûre, au rendez-vous pour Paris. On a la capacité en 10 ou 11 mois de maximiser, d'optimiser la performance parce qu'il y a des choses qui peuvent se débloquer, des conversations qui peuvent se tenir, des inspirations qui se prennent, des déclics psychologiques, des ajustements physiques... C'est tout cet assemblage de conditions de réussites qui peut être encore optimisé", conclut la ministre des Sports au micro d'Europe 1.