Neymar Paris PSG Football Ligue Champions 1:15
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Battu 1-0 par un Bayern Munich plus dominateur dimanche soir, le Paris Saint-Germain quitte Lisbonne avec de l'amertume et quelques regrets. Un échec sur la dernière marche symbolisé par le match manqué de l'attaque parisienne, notamment celui de la star Neymar.
ANALYSE

Ils étaient attendus, ils ont déçu. Présentés comme les pierres angulaires d'une équipe enfin au rendez-vous des grands soirs d'Europe, les joueurs à vocation offensive du Paris Saint-Germain n'ont pas réussi à faire sauter le verrou du Bayern Munich, dimanche soir, à Lisbonne. Dans cette finale frustrante, avec plusieurs occasions ratées, l'attaque parisienne emmenée par Neymar et Kylian Mbappé a flanché au moment décisif de la Ligue des champions, objectif ultime du club de la capitale.

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La désillusion est à la hauteur des espoirs placés dans les pieds des joyaux du Paris Saint-Germain. Très en verve depuis les huitièmes de finale contre Dortmund, Neymar affichait ainsi une forme qu'il n'avait jamais semblé avoir atteint depuis son arrivée à Paris, en 2017. Sa finale a bien tranché avec les fulgurances et l'impact observés jusqu'alors à Lisbonne. 

Duel crucial gagné par Neuer

Le Brésilien a d'abord son duel manqué contre Manuel Neuer, avec une frappe stoppée par le portier allemand à la 18e minute. "A partir du moment où il a raté son face-à-face avec Neuer, c'était fini pour lui", retrace Julien Froment, l'envoyé spécial d'Europe 1 à Lisbonne, qui ne mâche pas ses mots : "Il a raté complètement sa finale." Moins tranchant, incapable de casser les lignes adverses comme il en a l'habitude, le "Ney" n'a pas su emmener les siens vers le Graal poursuivi depuis neuf ans par le Paris Saint-Germain de l'ère qatarie.

Muet à Lisbonne, Neymar n'a, en outre, malheureusement pas pu compter sur un Kylian Mbappé des grands soirs. Le jeune Français a manqué plusieurs occasions qui auraient donné une autre physionomie à cette finale maîtrisée par le Bayern Munich. Frappes contrées, débordements vains, percussions contenues par la défense allemande… Le prodige de Bondy, seulement 21 ans, a surtout manqué l'une des situations les plus nettes du Paris Saint-Germain. Bien trouvé au cœur de la surface bavaroise dans l'un des temps forts des Parisiens, il a raté une occasion en or face au "mur" Neuer, avant la mi-temps (45e).

Une attaque "pas suffisamment efficace"

"Neymar et Kylian Mbappé ont quand même eu plusieurs fois l'occasion de remettre à flots ou de donner l'avantage à leur équipe. Ils ne l'ont pas fait", constate froidement Jean-François Pérès. Et le chef du service des sports d'Europe 1 d'élargir cet échec en finale à une tendance observée depuis plusieurs matches : "Ça aura été l'un des gros problèmes du PSG dans ce tournoi final de Lisbonne. Devant, ce n'était pas suffisamment efficace." 

Parmi ces "quatre fantastiques" parisiens, Angel Di Maria a davantage paru capable de déstabiliser la muraille allemande, avec des prises de balle assurées et de belles projections vers l'avant. Mais ses tentatives ont toutes échoué, à l'image de ce centre dangereux mais trop fuyant pour que Mbappé le transforme en véritable occasion d'égaliser. 

"Pas la faute de nos attaquants" pour Marquinhos

Quant au dernier diamant de cette attaque de luxe, Mauro Icardi, il n'a tout simplement pas disputé une minute de cette finale. La faute à une forme du moment décevante et éclipsée par l'apport décisif d'Eric Maxim Choupo-Moting en fin de match contre Bergame (2-1). Lequel a remplacé Di Maria (80e), sans parvenir à retrouver la baraka des quarts de finale dans les derniers instants du match. 

"Il ne faut pas tout mettre sur leur dos, on est une équipe, tout le monde a essayé de faire de son mieux", justifiait le milieu défensif Marquinhos quelques minutes après la rencontre. "Tout le monde peut faire un peu mieux, mais ce n'est pas la faute de nos attaquants parce qu'ils n'ont pas marqué. On est une équipe, tout le monde a des responsabilités." La saison prochaine, au moment de retrouver l'ambiance pesante des matches couperets, tous les yeux n'en seront pas moins rivés sur cette attaque XXL censée placer Paris au sommet de l'Europe. Et pour l'heure impuissante face aux cadors du continent.