Au bout d'un ultime match irrespirable, la capitaine des Bleues Sandrine Gruda a offert son deuxième titre de champion de France à Lyon-Asvel, aux dépens de Villeneuve-d'Ascq (74-68) lundi en match d'appui, à l'Astroballe. La consécration enfin pour le club de Tony Parker qui courait après un nouveau titre national depuis 2019. Entretemps les échecs s'étaient multipliés comme la finale de Coupe de France perdue contre Basket Landes le mois dernier ou la finale de Ligue féminine remportée par Bourges l'année dernière. Son recrutement de Sandrine Gruda à l'intersaison était inspiré : "On a beaucoup de joueuses d'expérience, elles sont venues pour gagner et on l'a fait", a salué le propriétaire "TP" au micro de Sport en France.
À bientôt 36 ans, le mois prochain, la médaillée de bronze de Tokyo a signé lundi un double double (18 points 10 rebonds). Plus que ça, elle a fait basculer la rencontre dans les moments décisifs. Comme le rebond arraché à 72-68, la faute obtenue dans la foulée et les deux lancers francs réussis à 46 secondes du terme. Avant cela, alors que l'ESBVA restait à portée (64-61), elle a inscrit le lay-up du break agrémenté d'un lancer franc converti (67-61). "C'était dur, vous n'avez pas idée", a soufflé l'immense intérieure (1,97 m). "C'est beau, je suis venue pour ça, gagner des titres."
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"On l'attendait depuis quelques années"
Ses tirs à mi-distance réussis ont fait planer une menace d'entrée dans la raquette de l'ESBVA, que les Nordistes ont eu tendance à déserter parfois pour harceler les extérieurs lyonnaises. En effet, entre Julie Allemand et Marine Johannès (3/6 à trois points et 3/8 lundi), l'Asvel compte deux altesses de l'adresse, qui ont quitté le parquet avec 11 et 16 points. "J'étais depuis le début de l'histoire de l'Asvel, ça fait plaisir d'aller décrocher ce titre une deuxième fois, a savouré la Belge Julie Allemand. On l'attendait depuis quelques années. On savait que ça allait prendre du temps de créer notre identité."
Marine Johannès, dont la participation au prochain Eurobasket (15-25 juin 2023), reste incertaine en raison d'un possible aller-retour express en WNBA est apparue très émue. "Je parlerai de ça plus tard", a-t-elle éludé. "Là, je veux profiter." La MVP de la saison, l'américaine Kennedy Burke, au poste numéro 4, a bien failli faire tourner le match en faveur des Nordistes en empilant dix points dans l'ultime quart-temps.
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Mais, malgré l'absence sur protocole commotion de Gabby Williams, une des nombreuses internationales françaises de l'Asvel (Ciak, Chartereau, Johannès et donc Gruda), ce match d'appui a basculé du côté du leader de saison régulière. L'avantage du terrain, acquis grâce à cette première place, n'était pas de trop dans ce match sous haute tension. Avant le break définitif créé par Sandrine Gruda (67-61) à cinq minutes et demie du buzzer, l'écart n'avait dépassé qu'une poignée de secondes les quatre points.