Diego Maradona est mort jeudi à l’âge de 60 ans d'une crise cardiaque. Le génial numéro 10 de l'Argentine était une légende dans son pays, où un deuil national est proclamé pour trois jours, mais aussi à Naples, l'une des villes les plus pauvres d'Italie, pour laquelle il avait notamment glané deux titres de champion d’Italie et une victoire en Coupe de l'UEFA en 1989 au cours des sept années où il a joué dans les rangs du SSC Naples (1984-1991).
Mercredi soir, sous les immenses fresques murales de Maradona, des jeunes ont allumé un fumigène bleu, les larmes aux yeux. "Je me souviens encore être allé le voir au stade. C'est comme si mon père était mort. Je suis détruit", explique Francesco à Europe 1.
Dans le quartier espagnol de Naples, une petite place s'est transformée en sanctuaire où s’amassent bougies et bouquets de fleurs. On vient s’y recueillir, faire le signe de la croix devant des photos du footballeur. Malgré ses addictions et ses liens avec la mafia, Maradona est devenu une légende napolitaine pour Sassa, qui porte le maillot numéro 10.
"Dans le foot, c'était un surhomme. Mais dans la vie de tous les jours, il était comme nous, avec ses faiblesses. C'est ça aussi qui a créé un lien. Naples, c'est Maradona !", lâche-t-il.
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Depuis plus de trente ans, le dieu du foot fait partie de l’ADN de la ville, raconte Manuela, propriétaire d’un bar, et dont le père était le chef des supporters napolitains à l'époque du champion. "C'était un saint. Il nous a tous donné de la joie. Ici, on a grandi avec lui. On a Maradona dans le sang. Naples, c’est trois choses : le Vésuve, le café et Maradona", résume-t-elle.
Et de son côté, le maire de Naples annonce déjà qu'il veut donner le nom de Maradona au stade de la ville, qui est resté illuminé toute la soirée de mercredi.