Le président du Benfica Lisbonne, Luis Filipe Vieira, a été mis en examen pour trafic d'influence dans le cadre d'un coup de filet lancé lundi par l'unité anti-corruption de la police judiciaire, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. L'homme d'affaires de 68 ans, aux commandes du club le plus populaire du Portugal depuis 2003, "a été mis examen en raisons de soupçons de trafic d'influence", a déclaré cette source.
Le club n'est pas concerné. L'Unité nationale de lutte contre la corruption de la police judiciaire a annoncé avoir mené une trentaine de perquisitions dans le cadre d'une enquête pour "corruption, obtention d'avantages indus, blanchiment de capitaux, trafic d'influence et fraude fiscale aggravée". "Quatre hommes et une femme ont été arrêtés, dont deux avocats et un officier de justice, et plusieurs personnes ont été mises en examen", a précisé la police, sans les nommer. "Benfica confirme avoir fait l'objet de perquisitions dans le cadre d'une enquête qui ne vise pas le club", a pour sa part déclaré le quadruple champion du Portugal en titre, dans un bref communiqué.
La Cour d'appel de Lisbonne visée. Selon les médias locaux, le principal suspect de cette "Opération Lex" serait le juge Rui Rangel, qui s'était porté candidat à la présidence du Benfica en 2012. Interrogé par l'AFP, le Parquet général de la République a précisé qu'une des perquisitions visait la Cour d'appel de Lisbonne et que l'investigation en cours était née d'une autre enquête nommée "Route de l'Atlantique", dans laquelle était déjà impliqué le juge Rangel. Selon une source citée par l'agence Lusa, la résidence de Luis Filipe Vieira a également été perquisitionnée.