Antoine Griezmann, moins français que les Français face aux Allemands ? C'est l'avis de Vincent Duluc, chef de la rubrique football à L'Equipe, qui estime que l'attaquant des Bleus, "lui, n'a pas [l'habituel"] complexe d'infériorité" que peut ressentir l'équipe de France face à la Mannschaft.
- Grizi, pas complexé !
"Antoine Griezmann c'est notre meilleur joueur et il est un candidat légitime au Ballon d'or. Avec l'Atlético Madrid c'est lui qui a éliminé le Bayern Munich en demi-finale de la Ligue des Champions cette année", rappelle Vincent Duluc, invité de l'émission "Il n'y en a pas deux comme elle" mardi. Le but du Français face à Manuel Neuer, portier du Bayern et de l'équipe d'Allemagne, le 3 mai dernier, avait envoyé le club espagnole en finale (1-0 à l'aller, 1-2 au retour). Un épisode clé, qui explique qu'il n'a donc pas ce "complexe d'infériorité" face aux Allemands, argumente Vincent Duluc.
Antoine Griezmann, meilleur joueur depuis le début de l'Euro avec quatre réalisations et deux passes décisives, a donc la carrure pour se montrer décisif, en demi-finale, jeudi soir à Marseille, estime encore le journaliste.
- Le complexe d'infériorité, mais pourquoi en fait ?
D'après Vincent Duluc, qui suit l'équipe de France depuis 20 ans, les matches qui ont laissé "le plus de traces dans le football français, sont deux défaites face à des Allemands. La défaite de Saint-Étienne en 1976 (en finale de coupe d'Europe contre le Bayern Munich) et la nuit de Séville en 1982 (défaite en demi-finale du mondial contre l'Allemagne)". Entre les poteaux carrés de 1976 et la non-expulsion de Schumacher en 1982 "qui a laissé cet héritage du complexe en France", les Français ont donc fait de l'Allemagne "leur ennemi favori" sur la planète foot.