Une nouvelle technologie pour faciliter la détection des hors-jeu. Mercredi soir, pour la finale de la Supercoupe d'Europe entre le Real Madrid et l'Eintracht Francfort, les arbitres vont expérimenter un nouvel outil, la détection semi-automatique du hors-jeu. Une grande nouveauté qui doit être également mise en place pour le prochain Mondial au Qatar. Europe 1 vous détaille comment cet outil fonctionne avant la finale, dont le coup d'envoi est prévu à 21 heures.
Grâce à des caméras spécialisées, la détection semi-automatique permet de suivre jusqu'à 29 points corporels par joueur. Cette technologie détermine simultanément la position du ballon et des hommes sur le terrain. Un capteur est également placé au centre du ballon : il enverra des données à la salle de visionnage 500 fois par seconde, ce qui permet de déterminer le moment où le ballon est joué et cela bien plus précisément que ne pourrait le faire l'œil humain.
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Pourquoi ce dispositif ne fait pas l'unanimité
Mais ce dispositif révolutionnaire ne fait pas l'unanimité auprès des arbitres. Interrogé par Europe 1, Philippe Malige, qui a exercé en Ligue 1, est plutôt partagé. "Il y a deux façons de voir les choses : la première, c'est que c'est encore un moyen technique supplémentaire d'éviter les erreurs. Ça va être un peu comme le VAR", explique-t-il, "pour éviter que des matches se jouent justement sur des mauvaises interprétations, une mauvais décision d'arbitrage."
L'autre façon de voir l'arrivée de cette technologie est que "ça tue encore l'aspect humain, ça déshumanise le football", tonne l'ancien arbitre. La détection semi-automatique du hors-jeu était en phase de test lors du dernier Euro féminin. Elle est utilisée ce mercredi soir pour la finale de la Supercoupe d'Europe, puis ensuite pendant cette saison de Ligue des champions et donc, lors de la Coupe du monde.