Trois semaines après le début du scandale Cambridge Analytica, Facebook doit commencer à prévenir les utilisateurs impactés lundi. Le réseau social affiche à ses 2,2 milliards d'utilisateurs dans le monde un message en haut de leur fil d'actualité leur permettant de vérifier quelles applications ont pu accéder ou accèdent encore à leurs données personnelles. Les 87 millions d'utilisateurs touchés par le scandale Cambridge Analytica ont, eux, un message plus détaillé leur expliquant comment ils ont été impactés.
Un regard sur l'usage de ses données. La mise en place de cet outil permettant aux utilisateurs de vérifier l'usage de leurs données avait été annoncée par Facebook quelques jours après les premières révélations du New York Times. Il doit permettre de simplifier la gestion de ses données personnelles et le retrait des autorisations d'accès accordées aux applications. Une version spécifique sera affichée aux 87 millions d'utilisateurs dont les données ont été récupérées par Cambridge Analytica. En France, ils seraient 211.591 selon le réseau social.
Pas de désactivation du suivi possible. Malgré les récentes polémiques, il n'est pas question pour Facebook de proposer une option permettant de désactiver le ciblage publicitaire grâce à ses données. "Nous avons différents niveaux d'options, mais nous n'avons pas d'option permettant de refuser cela au niveau maximal. Si nous devions le proposer, ce serait alors un produit payant", a expliqué Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook, dans une interview accordée à NBC en fin de semaine. Juste "une idée", avait aussitôt précisé le directeur de la communication de Facebook.
Semaine chargée pour Mark Zuckerberg. La semaine s'annonce particulièrement chargée pour le réseau social et son fondateur, Mark Zuckerberg. Il devra répondre aux questions des membres du Congrès lors de deux auditions, mardi et mercredi. Il devrait donner plus de détails sur les failles qui ont permis à Cambridge Analytica de récupérer les données de 87 millions d'utilisateurs, mais aussi revenir sur l'action de la Russie durant la campagne présidentielle américaine de 2016. Plusieurs organes de propagandes, dont certains rattachés à la Russie, sont en effet accusés d'avoir acheté et diffusé des publicités mensongères aux électeurs américains avant l'élection de Donald Trump.