C'est un événement mondial autour des enjeux environnementaux qui s'ouvre avec Renault. Le constructeur historique a dévoilé ce jeudi son véhicule du futur. Si cela peut paraître contre-intuitif, cela préfigure en réalité des évolutions à venir dans le secteur automobile, qui cherche des solutions pour répondre aux besoins de transition énergétique en émettant moins de pollution en roulant, mais aussi dès la conception et la fabrication d'une voiture.
C'est ce qu'a voulu démontrer Renault en présentant son futur Scénic : la démonstration que l'économie circulaire peut aller encore plus loin grâce à des innovations. "Par exemple, on a capturé des particules noires de l'atmosphère, à savoir la pollution, et on l'a mis dans le vernis de la voiture. Ainsi, la voiture est noire dehors et blanche dedans", explique Luca de Meo, directeur général de Renault. Le patron italien de la marque précise qu'il ne s'agissait pas d'un clin d'oeil de soutien aux couleurs de la Juventus Turin : "En fait, on n'a utilisé aucun pigment et c'est une parmi des dizaines d'idées qu'on a trouvé avec les designers, les ingénieurs pour faire la voiture durable", nous indique-t-il dans un sourire.
95% du véhicule sera recyclable
Parmi les innovations annoncées, le plancher du véhicule composé en agglomérant des déchets de plastique qui proviennent d'autres sources comme des bouteilles de lait ou des tuyaux. 70% des matériaux utilisés dans le véhicule sont recyclés et plus de 95% du véhicule est recyclable, y compris la batterie. Les aménagements du véhicule sont réalisés en carbone recyclé issu de l'industrie aéronautique. Le cuir est abandonné et remplacé par du polyester 100 % recyclé à faible teneur en carbone.
Des choix pour préserver les ressources qu'essaient de mettre en place plusieurs constructeurs comme Volvo ou BMW, qui avait présenté récemment son concept I Vision, la voiture de 2040 : 100% recyclée et recyclable.