Données personnelles : enquête ouverte par la Cnil sur l'application Clubhouse en France

Une pétition rassemblant plus de 10.000 signatures a circulé pour alerter la Cnil sur l'application Clubhouse.
Une pétition rassemblant plus de 10.000 signatures a circulé pour alerter la Cnil sur l'application Clubhouse. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Saisie d’une plainte contre Clubhouse, la Cnil a lancé mercredi des investigations pour vérifier la conformité ce nouveau réseau social à la réglementation en vigueur sur les données personnelles.

La Cnil, gendarme français des données personnelles, a ouvert une enquête sur la manière dont le réseau social Clubhouse utilise les informations privées de ses usagers, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué. "L’enquête doit permettre de confirmer" si la législation européenne sur la protection des données (RGPD) est bien applicable à la société, et si celle-ci le respecte, a précisé dans un communiqué la Cnil, en expliquant qu'en cas de non respect, elle pourrait "le cas échéant, faire usage de ses propres pouvoirs répressifs".

Clubhouse, une application américaine, est un réseau social audio, qui permet à ses utilisateurs de se regrouper dans un salon virtuel pour avoir une conversation. Application récente, son l'utilisation a été dopée par les mesures de confinement adoptées dans le monde entier suite à la crise sanitaire. En France, elle a été utilisée notamment par le ministre Jean-Baptiste Djebarri, ou la sénatrice Nathalie Goulet, pour communiquer directement avec le public.

Une pétition de 10.000 signatures pour alerter la Cnil

Mais l'application a fait l'objet de questions sur son utilisation des données privées de ses utilisateurs, ou sur sa sécurité technique. En France, "une pétition rassemblant à ce jour plus de 10.000 signatures circule actuellement pour alerter la Cnil sur de possibles atteintes à la vie privée par l’application Clubhouse", a indiqué la Cnil dans son communiqué.

Selon la Cnil, Clubhouse n'a selon ses premières vérifications "aucun établissement dans l'Union européenne". Le gendarme français est donc fondé à mener sa propre procédure, "comme chacun de ses homologues européens", a-t-elle expliqué.