La Cnil, gendarme français des données personnelles, a ouvert une enquête sur la manière dont le réseau social Clubhouse utilise les informations privées de ses usagers, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué. "L’enquête doit permettre de confirmer" si la législation européenne sur la protection des données (RGPD) est bien applicable à la société, et si celle-ci le respecte, a précisé dans un communiqué la Cnil, en expliquant qu'en cas de non respect, elle pourrait "le cas échéant, faire usage de ses propres pouvoirs répressifs".
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Clubhouse, une application américaine, est un réseau social audio, qui permet à ses utilisateurs de se regrouper dans un salon virtuel pour avoir une conversation. Application récente, son l'utilisation a été dopée par les mesures de confinement adoptées dans le monde entier suite à la crise sanitaire. En France, elle a été utilisée notamment par le ministre Jean-Baptiste Djebarri, ou la sénatrice Nathalie Goulet, pour communiquer directement avec le public.
Une pétition de 10.000 signatures pour alerter la Cnil
Mais l'application a fait l'objet de questions sur son utilisation des données privées de ses utilisateurs, ou sur sa sécurité technique. En France, "une pétition rassemblant à ce jour plus de 10.000 signatures circule actuellement pour alerter la Cnil sur de possibles atteintes à la vie privée par l’application Clubhouse", a indiqué la Cnil dans son communiqué.
Selon la Cnil, Clubhouse n'a selon ses premières vérifications "aucun établissement dans l'Union européenne". Le gendarme français est donc fondé à mener sa propre procédure, "comme chacun de ses homologues européens", a-t-elle expliqué.