Google va faire appel de l'amende record de 50 millions d'euros infligée par la Cnil, qui lui a reproché de ne pas informer suffisamment et clairement ses utilisateurs sur l'exploitation de leurs données personnelles, a annoncé mercredi un porte-parole du géant américain. "Nous avons travaillé d'arrache-pied pour créer un processus de consentement RGPD (Règlement général sur la protection des données, ndlr) pour les annonces personnalisées qui soit le plus transparent et le plus simple possible (...) Nous sommes également préoccupés par les conséquences de cette décision sur les éditeurs, les créateurs de contenu original et les sociétés de technologie en Europe et ailleurs", a affirmé le groupe dans un communiqué.
Une première. "Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de faire appel", a justifié Google, qui va saisir le Conseil d'Etat. Le gendarme français des données personnelles, qui a sanctionné lundi le géant américain, avait été saisi, dès l'entrée en vigueur du RGPD, par des plaintes déposées séparément par deux associations de défense des droits des internautes, la Quadrature du Net, et None Of Your Business (NOYB), fondée par le militant autrichien de la protection des données Max Schrems. La Quadrature du Net agissait au nom de près de 10.000 internautes français. C'est la première fois qu'un régulateur de l'UE utilisait ainsi contre un géant de l'Internet les nouvelles armes prévues par l'Union pour protéger les données personnelles de ses citoyens, dans son règlement entré en vigueur le 25 mai.