Et si Facebook quittait l’Europe ? Régulièrement, le réseau social assure qu’il ne menace pas de fermer en Europe. Selon le Sunday Business Post, la responsable de la vie privée chez Facebook, Yvonne Cunnane, aurait pourtant brandi cette menace la semaine dernière. Elle répondait à une demande de la Commission de la protection des données d’Irlande, l'équivalent de la Cnil dans ce pays.
L'export des données en cause
Tout a commencé le mois dernier, quand cette autorité irlandaise a publié un décret interdisant à Facebook d’exporter les données de ses utilisateurs européens aux Etats-Unis. L’Irlande, où le siège européen de Facebook est installé, craint que les services de renseignements américains puissent espionner les utilisateurs européens du réseau social.
Pour contrer cette décision, Facebook a porté plainte et conteste la légalité de cette décision. Dans les documents, le réseau social ne tourne pas autour du pot. "Si la décision est maintenue, nous ne voyons pas comment Facebook pourra continuer à proposer ses services ou ceux d’Instagram dans l’Union européenne", est-il indiqué dans les révélations du Sunday Business Post, à propos de la déclaration sous serment d'Yvonne Cunnane.
Chasse aux sorcières ?
Un porte-parole de Facebook a assuré qu'il ne s'agissait pas du tout d'une menace. En réalité, on imagine mal le réseau social fermer ses portes à plus de 400 millions d’utilisateurs. Comme souvent, il s'agit d'une bataille de communication qui s’engage, avec un pendant judiciaire.
Facebook n’a pas hésité à jouer la victime, reprochant à la Commission irlandaise de ne viser aucun autre réseau social, et pointant du doigt la présidente de cette commission, dont Facebook assure qu'elle est seule décisionnaire.