Mark Zuckerberg a une nouvelle fois assuré jeudi que Facebook ne vendait pas les données personnelles de ses usagers, énième exercice de pédagogie destiné à répondre aux critiques les plus récurrentes adressées au réseau social.
"Je souhaite clarifier". "Ces derniers temps, beaucoup de questions ont émergé autour de notre modèle économique, c'est pourquoi je souhaite clarifier la manière dont nous fonctionnons", écrit le jeune patron dans une tribune diffusée jeudi soir par le Wall Street Journal, Le Monde et d'autres médias européens, alors que Facebook fêtera ses quinze ans le 4 février.
La publicité, base du modèle de Facebook. Expliquant que la publicité, base de ce modèle, permet de financer le service et donc de le proposer gratuitement, le cofondateur du réseau social justifie la collecte de données personnelles de la façon suivante : "les gens nous disent que s'ils doivent voir des publicités, celles-ci doivent être pertinentes pour eux". "Pour cela, nous devons comprendre leurs centres d'intérêt", poursuit-il dans la version française du texte, publiée par Le Monde.
"Nous ne vendons pas les données"... Pour autant, "nous ne vendons pas les données des gens, contrairement à ce qui est souvent rapporté", dit-il encore en réponse à l'une des critiques les plus fréquemment adressées à Facebook, surtout depuis le scandale Cambridge Analytica autour de la fuite de données à l'insu des utilisateurs.
... mais plutôt un accès ciblé aux usagers, classés en catégories. Facebook ne fournit en effet pas les données elle-mêmes aux annonceurs publicitaires ou autres tierces parties. Ce qu'il facture, c'est l'accès aux usagers, ciblés grâce aux données personnelles collectées et détenues par le réseau aux 2,3 milliards d'utilisateurs. Avec ces données, Facebook crée "des catégories - par exemple, "personne aimant le jardinage et vivant en Espagne" - à partir des pages qu'ils aiment ou encore des contenus sur lesquels ils cliquent", explique Mark Zuckerberg, reconnaissant que "ce modèle peut sembler opaque".