Facebook fait le ménage... Le réseau social poursuit sa recherche de comptes liés à l'Internet Research Agency (IRA), l'agence de propagande numérique russe en lien avec le Kremlin, et qui est notamment accusée d'avoir interféré dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Mardi, Facebook a annoncé dans un communiqué avoir suspendu plus de 270 comptes Facebook et Instagram contrôlés par l'IRA.
Systèmes complexes. Contrairement aux précédents comptes supprimés, ceux visés mardi "ciblaient les utilisateurs qui vivent en Russie", a expliqué le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg. "L'agence russe a tenté plusieurs reprises de manipuler les utilisateurs aux Etats-Unis, en Europe et en Russie", écrit-il également. Depuis le début des investigations sur l'influence russe dans la campagne présidentielle américaine, Facebook a banni plusieurs centaines de comptes ayant utilisés pour faire de la propagande.
Que l’identification des comptes soit toujours en cours près d'un an et demi après le début de l'enquête montre bien à quel point il est difficile pour les réseaux sociaux d'identifier tous les comptes utilisés par la Russie. "Nous avons remarqué que l'IRA utilisait des réseaux complexes de faux comptes pour tromper les gens. Même si nous respectons les gouvernements et les gens qui partagent des opinions politiques sur Facebook, nous ne les autorisations pas à utiliser des fake news pour parvenir à leur fin", a indiqué Mark Zuckerberg.
Reprendre le dessus. La communication de Facebook sur le sujet en ce moment laisse clairement transparaître une tentative de reprendre le dessus après le scandale Cambridge Analytica ces dernières semaines. Lundi, Mark Zuckeberg lui-même, avait fait acte de rédemption dans une longue interview accordée au site américain Vox. "Nous n'avons pas passé assez de temps à investir ou à réfléchir aux mauvais côtés de certaines utilisations des outils", affirmait-il. "Je pense que maintenant, les gens se concentrent à juste titre sur certains des risques et mauvais côtés", a-t-il ajouté. "Je pense que nous allons nous extirper de ce problème, mais cela prendra quelques années. J'aimerais résoudre toutes ces questions en trois ou six mois, mais je pense que la réalité, c'est que résoudre certaines de ces questions va prendre davantage de temps", a-t-il insisté.