Les applications Facebook ne seront plus pré-installées sur les nouveaux appareils du groupe chinois Huawei, visé par des sanctions américaines prises au nom de la sécurité nationale en plein conflit commercial entre Pékin et Washington, a indiqué le réseau social américain vendredi.
Seulement pour les nouveaux appareils
Toutefois, les propriétaires actuels de smartphones Huawei disposant de ces applications (Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger) pourront continuer à les utiliser et à les mettre à jour, a précisé le groupe à l'AFP, confirmant des informations de presse. Facebook a précisé être "en train d'examiner" les textes officiels des autorités américaines et de "prendre les mesures pour s'y conformer", a précisé une porte-parole. Pour l'heure, le groupe a suspendu la fourniture de technologies permettant à Huawei de pré-installer ces applications.
Comme beaucoup d'applications populaires, Facebook est pré-installé sur les smartphones ce qui suppose que le réseau social collabore technologiquement avec le groupe chinois pour rendre cela possible. Mais l'administration américaine a interdit le partage de technologies entre groupes chinois et américains, ce qui entraîne des effets en cascade sur tout le secteur technologique.
Google avait déjà coupé les ponts
Il s'agit d'un nouveau coup dur pour le géant chinois des télécoms, devenu la bête noire du président Donald Trump : Google a indiqué en mai qu'il devait couper les ponts avec Huawei, le privant de fait à terme de l'accès à son système mobile Android et à certaines applications. D'autres entreprises dans le monde ont annoncé cesser leur collaboration avec Huawei.
Alors que les États-Unis et la Chine sont embourbés dans une guerre commerciale à coup de droits de douane punitifs, Huawei cristallise en grande partie le conflit, d'autant que les deux puissances sont en concurrence frontale dans le domaine technologique. Washington a placé le 15 mai Huawei, actuellement numéro deux des smartphones et un des leaders mondiaux des équipements 5G, sur une liste d'entreprises soupçonnées d'espionner pour le compte de Pékin. Ce que dément fermement le groupe chinois. Les États-Unis ont peu après donné trois mois de délai à Huawei, jusqu'à mi-août, avant d'imposer les sanctions, le temps que les industriels s'adaptent.