Le code source de l'application française de traçage de contacts StopCovid va commencer à être publié mardi, permettant à tous les codeurs intéressés d'aller vérifier comment fonctionne l'application, a annoncé samedi Cédric O à l'AFP.
La publication du code est considérée comme une condition nécessaire pour établir que l'application ne peut être détournée à des fins de surveillance de la population et d'ingérence dans sa vie privée.
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"Les premières briques de code vont être publiées mardi. Ce sera une première étape, d'autres lignes de codes seront publiés dans les semaines à venir", a indiqué le secrétaire d'État chargé du numérique, Cédric O. "C'est une étape importante qui montre que nous tenons les échéances" sur ce projet, a souligné Cédric O.
Testée en laboratoire puis sur le terrain
Le secrétaire d'État a précisé que l'application "entrera en test laboratoire dès cette semaine", puis "en test terrain", avec pour objectif qu'elle soit opérationnelle le 2 juin.
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L'application pour smartphones permet à un utilisateur qui découvre sa contamination au coronavirus de prévenir automatiquement et de manière totalement anonyme les autres utilisateurs qu'il a pu croiser dans les deux semaines précédentes.
Une application décriée
Le projet suscite des débats acharnés dans la communauté scientifique. Certains experts estiment que cette application présente beaucoup de dangers au regard des risques qu'elle fait peser sur la vie privée de ses utilisateurs, y voyant le début d'un glissement vers une société de la surveillance.
D'autres experts acceptent le principe d'une telle application mais critiquent l'architecture "centralisée" choisie par la France, préférant l'architecture "décentralisée" choisie notamment par Google et Apple. Ceux-ci développent leur propre projet et refusent de coopérer avec le projet français.
Un test opéré au Royaume-Uni
Le gouvernement britannique teste depuis mardi sur îile de Wight une application fonctionnant comme le projet français sur une architecture "centralisée", et sans la coopération de Google et d'Apple.
"De ce que je comprends, les premiers retours sont globalement positifs" même s'il y a "des choses à améliorer", a estimé Cédric O, qui en a discuté avec Matthew Gould, en charge du numérique au sein du NHS (service public de santé britannique).
Le code source de l'application commencera d'être publié mardi sur le "Gitlab" d'Inria (Institut national de recherche en informatique), un site qui permet aux codeurs et développeurs de partager leurs travaux.