Après les voitures, bientôt les trains autonomes ? La SNCF travaille avec des industriels parmi lesquels Alstom et Thalès, mais aussi des instituts de recherche et le Centre national d’études spatiales (CNES) pour développer des trains autonomes. Une nouvelle campagne d'essai sur la ligne Toulouse-Rodez a été lancée récemment, rapporte Le Parisien. Pour réussir à faire rouler des trains de manière autonome, la SNCF doit développer la signalisation par satellites qui lui permettra de suivre ses rames avec plus de précision qu'aujourd'hui.
Ce projet doit permettre de créer, d'ici 2019, un prototype de train automatique téléguidé depuis le sol. Pour éviter les accidents, il sera doté de nombreux capteurs de détection d'obstacle, laser notamment, et d'une caméra. Les TER devraient être les premiers à profiter de ce système qui serait utilisé pour les ramener sur une voie de garage en cas d'absence de conducteurs.
Des rames de plus en plus autonomes
D'ici 2022, le système prendra une autre envergure avec la mise en service de rames semi-automatiques sur la ligne E du RER entre Nanterre et la station Rosa-Parks, dans l'est de Paris. Un an plus tard, l'arrivée des nouvelles motrices TGV permettra au pilotage automatique de gérer l'accélération et le freinage, ce qui est impossible actuellement. Pas question cependant de supprimer, du moins dans l'immédiat, les conducteurs à bord des trains. Pour la SNCF, il s'agit plutôt de développer l'automatisation pour augmenter la cadence du trafic notamment sur les lignes saturées, vers le sud de la France par exemple. Les conducteurs, eux, seraient là pour reprendre la main en cas de problème.
A terme, la SNCF planche cependant sur un train entièrement autonome, à la manière de ce qui se fait déjà sur certaines lignes de métro à Paris et dans les grandes villes de France. Des convois de fret et des TER 100% autonomes pourraient donc rentrer sur le réseau dès 2026.