Plusieurs centaines de personnes se réunissent devant la synagogue de la Grande-Motte ce lundi soir, après qu'un homme a tenté d'incendier l'édifice religieux samedi. Sur les coups de 19 heures, les personnes ne cessent d'affluer pour rejoindre le rassemblement sous très haute protection avec notamment deux militaires qui sont en position de sniper sur le toit d'en face. Parmi la foule, des élus, des habitants et des membres de la communauté juive se sont réunis et se sentent meurtris, à l'image de Michel.
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"Je suis plus que blessé parce que tout le monde se bouge par rapport au fait qu'il y ait eu un attentat. Mais il faut à un moment donné arrêter de blablater. Les élus, les politiques, c'est très bien que tout le monde se déplace, mais dans une semaine, on ne va plus en entendre parler. Et les actes, il faut qu'ils soient forts", explique, désemparé, le riverain.
"Pourquoi toute cette haine ? Pourquoi contre les juifs ? C'est de la barbarie totale"
Les stigmates de l'attaque sont presque tous effacés, mais demeurent tout de même le sentiment d'avoir évité le pire, selon le maire de La Grande-Motte, Stéphan Rossignol. "Ça continue, ça continue. Pourquoi toute cette haine ? Pourquoi contre les juifs ? C'est de la barbarie totale. Tous mes respects pour ces gens-là. Je les soutiens", affirme le premier édile.
Les habitants aussi réagissent, qu'ils appartiennent ou non à la communauté juive. Ces personnes continuent de se masser lundi soir pour apporter ce soutien et pour dire non à l'antisémitisme. Des prises de parole sont attendues d'une minute à l'autre avant un second rassemblement de plus grande ampleur cette fois, organisée ce mardi, en fin de journée, à Montpellier.