Douze personnes ont été interpellées dimanche soir à proximité du Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne), suspectées d'avoir voulu commettre des violences, a appris l'AFP de sources concordantes mardi. D'après plusieurs médias, ils s'apprêtaient à orchestrer une évasion au CRA. Le parquet de Paris a simplement confirmé que ces douze personnes avaient été placées "en garde à vue pour participer à un attroupement en vue de commettre des violences".
"Elles ont été interpellées le visage dissimulé à proximité du CRA, et un véhicule a été découvert contenant des moteurs explosifs de type cocktail Molotov", a précisé le ministère public. D'après une source policière, ces personnes ont été interpellées "vers 22h00 dans la nuit de dimanche à lundi". Europe 1 a affirmé que ces douze personnes étaient des militants de "la gauche radicale". "L'un d'entre eux, d'origine italienne et à l'origine du projet, est fiché S", affirme encore la radio.
Un renforcement du dispositif de sécurité du CRA
La garde à vue pour ce type d'infraction dure au maximum quarante-huit heures et devrait s'achever dans la soirée de mardi et donner lieu à une décision d'orientation de la partie du parquet de Paris mercredi. Le préfet de police Laurent Nuñez avait annoncé le 26 décembre un renforcement du dispositif de sécurité du CRA, en effectifs et en caméras, après l'évasion de onze personnes le jour de Noël, et une première tentative d'évasion accompagnée d'un incendie le samedi 23 décembre.
Un CRA est un lieu fermé, gardé par la police, accueillant des étrangers faisant l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de leur renvoi. Celui de Paris-Vincennes, au sud-est de la capitale, compte 235 places.