Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, affirme ne pas se mettre dans la "perspective" d'une éventuelle condamnation pour favoritisme qui pourrait poser la question de son maintien au gouvernement, dans un entretien publié dimanche par le quotidien Le Parisien.
"Je sollicite la relaxe"
"Je ne me place pas dans cette perspective-là. Un procès est une expérience que je ne souhaite à personne. Mais cela m'a aussi permis de répondre point par point aux accusations et interrogations", répond-il à la question d'une éventuelle démission en cas de condamnation. "Je sollicite la relaxe, c'est dans cette perspective que je me place", ajoute-t-il.
Dix mois d'emprisonnement avec sursis et 15.000 euros d'amende ont été requis mercredi à l'encontre du ministre du Travail, jugé pour des soupçons de favoritisme dans un marché public de distribution d'eau en 2009, lorsqu'il était maire d'Annonay (Ardèche). Le tribunal correctionnel de Paris rendra sa décision le 17 janvier. "Ministres ou responsables politiques sont des justiciables comme les autres", souligne encore Olivier Dussopt, alors que le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, vient également d'être jugé pour prise illégale d'intérêts, et relaxé, par la Cour de justice de la République.