La plainte déposée par une élève de BTS du lycée Maurice-Ravel à Paris contre le proviseur qu'elle accusait de l'avoir violentée lors d'un incident lié au voile qu'elle portait a été classée sans suite, a indiqué mercredi le parquet de Paris sollicité par l'AFP. La plainte déposée pour violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail a été classée pour "infraction insuffisamment caractérisée", a précisé le parquet. Parallèlement, une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement à la suite de menaces de mort sur internet visant le proviseur en lien avec cette altercation.
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Le proviseur quitte ses fonctions
Le proviseur avait "rappelé (le 28 février) à trois élèves leur obligation de retirer leur voile" islamique dans l'enceinte de l'établissement afin de respecter la loi y interdisant les signes religieux ostentatoires, avait indiqué le parquet lors de l'annonce de l'ouverture de l'enquête début mars. "L'une d'elles, majeure et scolarisée en BTS", avait "ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation", avait-il ajouté.
Des menaces de mort à l'encontre de ce proviseur avaient ensuite été proférées sur internet. L'élève de BTS avait dit au Parisien avoir été "tapée violemment au bras" par le proviseur. Un jeune homme de 26 ans, originaire des Hauts-de-Seine, a été arrêté et doit être jugé le 23 avril à Paris pour avoir menacé de mort le proviseur sur internet. Le proviseur a par ailleurs quitté ses fonctions "pour des raisons de sécurité", selon un message envoyé mardi aux enseignants, élèves et parents.
Le rectorat a, lui, évoqué "des convenances personnelles" et un "départ anticipé" en retraite "au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines". Gabriel Attal recevra mercredi après-midi à Matignon le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel. La ministre de l'Éducation Nicole Belloubet, qui participera à ce rendez-vous, s'était rendue début mars au lycée Ravel pour soutenir le proviseur et déplorer des "attaques inacceptables".