INFO EUROPE 1 – Plus de deux millions de procédures en stock au sein de la filière judiciaire
Selon les informations d’Europe 1, la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) estime que chaque enquêteur a en moyenne plus d'une centaine de dossiers en portefeuille. Si la réforme de la police nationale a permis pour l’instant de contenir ce stock, elle n’a pas pu le résorber.
La police a-t-elle réellement les moyens de lutter contre la petite et la grande délinquance ? Les commissariats sont submergés par les affaires en attente et les enquêteurs croulent sous les dossiers. Selon une information d'Europe 1, la barre des deux millions de dossiers au sein de la police judiciaire a été franchie.
Chaque enquêteur a en moyenne 126 dossiers en portefeuille
Les chiffres datent du mois de décembre 2024. Selon un décompte de la direction nationale de la police judiciaire, chaque enquêteur a aujourd’hui en moyenne 126 dossiers en portefeuille.
Au total, plus de deux millions d’affaires attendent d’être traitées. Pour éviter de se retrouver saturée, la police nationale a entamé l’année dernière une réforme organisationnelle.
Désormais, la filière PJ représente 21% des effectifs de police, soit une "force de frappe judiciaire", selon la hiérarchie. Mais elle parvient au mieux à contenir ce stock d’affaires. En aucun cas à le résorber.
Des pistes de réflexion pour trouver une amélioration
Pour y arriver, il faudrait pour cela une augmentation conséquente du nombre d’enquêteurs. Or, cette direction pourtant essentielle peine à recruter. Paperasse, manque d’attractivité… La "PJ a besoin d’un nouveau souffle", reconnaît en privé un haut cadre de la Place Beauvau.
Parmi les pistes de réflexion ouvertes : la création d’une "école de l’enquête", rassemblant les meilleurs enquêteurs spécialisés, ou encore la création d’un concours de "l’affaire Clemenceau", qui récompenserait chaque année les services de PJ les plus innovants en matière d’investigation.