JO Paris 2024 : la police judiciaire alerte sur la fraude aux faux emplacements de «food-truck»

Police Judiciaire
Plusieurs commerçants et restaurateurs ont été récemment victimes d'escrocs qui leur ont fait miroiter de faux emplacements de stands de vente ou de food-truck sur les sites des Jeux olympiques. © LOU BENOIST / AFP
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avec AFP // Crédits photo : LOU BENOIST / AFP
Plusieurs commerçants et restaurateurs ont été récemment victimes d’escroquerie. Les premiers signalements ont eu lieu en région parisienne et des faits à Marseille et Nantes sont remontés la semaine dernière. La police judiciaire appelle à se montrer vigilants à l’approche des Jeux olympiques, organisés à Paris.

Plusieurs commerçants et restaurateurs ont été récemment victimes d'escrocs qui leur ont fait miroiter de faux emplacements de stands de vente ou de food-truck sur les sites des Jeux olympiques en échange de plusieurs milliers d'euros d'acompte, alerte lundi la police judiciaire. "On a commencé à détecter ces escroqueries fin 2023 et ça monte en puissance sur tout le territoire", explique à l'AFP Magali Caillat, la sous-directrice de la lutte contre la criminalité financière (SDLCF).

 

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes

Les premiers signalements ont eu lieu en région parisienne et des faits à Marseille et Nantes sont remontés la semaine dernière. Les escrocs démarchent les artisans de bouche en leur envoyant par courrier ou mail "des brochures ou plaquettes" imitant avec précision "les supports de publicité ou de communication du comité d'organisation des jeux olympiques et paralympiques" (Cojop), souligne la commissaire. Pour réserver un emplacement, les victimes sont invitées à verser un acompte, "entre 5.000 et 7.000 euros en moyenne".

Or, pour la location de stands, l'organisateur (Cojop) ne démarche pas les professionnels. Les candidats doivent répondre aux appels d'offres publiés sur le portail "Maximilien", créé pour faciliter l'accès des TPE/PME aux marchés publics liés aux JO-2024. Par ailleurs, "aucun acompte n'est prévu, la facturation s'effectue sous la forme d'une redevance basée sur le chiffre d'affaires à l'issue de l'exploitation", rappelle Magali Caillat. La commissaire invite également à vérifier l'adresse mail : dans plusieurs cas, les noms de domaines utilisés par les escrocs se terminaient par @france-paris2024.org et non par l'officiel @paris2024.org.

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes et les premières interpellations ont déjà eu lieu, a indiqué Magali Caillat, sans donner plus de précisions. "Paris 2024 et On Location (prestataire officiel d'hospitalité des JO, ndlr) ont déposé des plaintes pénales auprès des autorités compétentes", indique le Cojop sur son site. Une quinzaine de plaintes ont été déposées en région parisienne et au moins deux suspects, dont un Espagnol, ont été récemment interpellés, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

"Il y a de fortes chances" que les commanditaires soient "en grande partie issus de la même communauté délinquante", d'origine franco-israélienne, qui pratique l'arnaque aux "faux ordres de virement", ajoute la commissaire. En cas de suspicion d'arnaque, les commerçants peuvent contacter les organisateurs des JO sur l'adresse mail integrityandenforcement@paris2024.org. "Plusieurs dizaines de signalements ont déjà été envoyés", indique Magali Caillat.