Mort du petit Émile : qu'est-ce que le «recel de cadavre» ?
Quatre personnes, dont les grands-parents du petit Émile, ont été placés en garde à vue ce mardi 25 mars pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre". Le crâne du garçonnet avait été découvert il y a près d'un an, par une randonneuse. Mais de quoi s'agit-il exactement ? Europe 1 fait le point.
Près d'un an après la découverte d'une partie du corps d'Émile, ce petit garçon disparu au hameau du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'enquête a connu un bouleversement ce mardi 25 mars. Ses grands-parents, ainsi que deux de ses oncle ou tante, ont été placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre".
Deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende
L'enfant avait disparu le 8 juillet 2023, et plusieurs jours de battues citoyennes et de "ratissages judiciaires" avaient été organisés, en vain. Ce n'est qu'à la fin du mois de mars 2024 que le crâne du petit garçon avait été découvert par une randonneuse, actant la mort d'Émile.
Les enquêteurs cherchent donc à vérifier si le corps du petit garçon a été gardé, caché, ce qui tomberait sous le coup de l'article 434-7 du code pénal. "Le fait de receler ou de cacher le cadavre d'une personne victime d'un homicide ou décédée des suites de violences est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende", est-il écrit. Cela est considéré comme une entrave à la justice. Le recel de cadavre ne concerne donc pas les personnes décédées de causes naturelles.
"On imagine que (les enquêteurs) ont des éléments solides"
Dans l'affaire du petit Émile, il est possible que les enquêteurs aient des éléments allant dans le sens d'un recel du cadavre du garçonnet, comme l'explique le correspondant d'Europe 1 dans le Sud-Est, Frédéric Michel, dans l'émission Pascal Praud et vous.
"On imagine qu'ils ont des éléments solides. Peut-être que le corps du petit Émile a été gardé dans un endroit avant de réapparaître il y a un an, au moment de Pâques, le jour de la résurrection du Christ, très symbolique pour une famille catholique", note-t-il. La promeneuse avait effectivement aperçu le crâne de l'enfant au milieu du chemin, "comme s'il avait été déposé". La garde à vue des quatre individus pourrait être prolongée ce mardi soir.
