Suicide d'Evaëlle : les parents de la collégienne se confient au premier jour du procès
Le procès de l'enseignante d'Evaëlle, une collégienne de 11 ans qui s'était suicidée en juin 2019 dans le Val-d'Oise, s'est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Pontoise qui la juge pour harcèlement sur mineurs. La première journée d'audience a été consacrée au profil de la prévenue et aux premiers témoignages, notamment celui du père de la jeune fille.
Le procès de l'enseignante d'Evaëlle, une collégienne de 11 ans qui s'était suicidée en juin 2019 dans le Val-d'Oise, s'est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Pontoise qui la juge pour harcèlement sur mineurs. La première journée d'audience a été consacrée au profil de la prévenue et aux premiers témoignages.
Le principal de l'établissement rétropédale
À la barre, face à la cour, le père d'Evaëlle a pris la parole. Pour lui, l’enseignante est bien à l’origine du harcèlement de sa fille. "À partir du moment où des collégiens voient qu'un professeur s'acharne sur un élève, ils se disent 'on peut faire pareil'", a-t-il déclaré.
Le principal de l’établissement a, lui aussi, été entendu et sa version a évoluée. Il a été plus compréhensif, ce qui a provoqué la satisfaction de l’avocate des parents d’Evaëlle. "Il se trouve qu'il est revenu sur sa position. Durant toute l'instruction, il estimait qu'il devait faire bloc avec l'enseignante. Et là, il se trouve qu'aujourd'hui, il se désolidarise d'elle", affirme-t-elle.
L'enseignante encourt deux ans de prison
Des avancées saluées aussi par la mère d'Evaëlle : "On avance. Même les gens qui, à l'époque, remettaient en cause notre parole, remettaient en cause la parole d'Evaëlle, se rendent compte que finalement, ils n'auraient pas dû prendre parti aussi vite." Au deuxième jour de ce procès ce mardi, le témoignage de l’enseignante est attendu, six ans après les faits qu’elle conteste.
L'enseignante est également jugée pour avoir harcelé deux autres collégiens. Elle a obtenu un non-lieu pour une quatrième élève. Elle encourt deux ans de prison et une amende de 100.000 euros.