La romancière haïtienne Yanick Lahens a reçu lundi le prix Femina pour Bain de lune, roman d'une violente beauté sur son pays, traversé par la destruction, l'opportunisme politique, les familles déchirées mais aussi les mots magiques des paysans qui se fient aux puissances souterraines. Elle a été choisie au 2e tour par six voix contre quatre à Marie-Hélène Lafon.
"Je suis très contente. La reconnaissance fait du bien et je suis surtout sensible au fait que le jury a compris que cette histoire, si elle se passe en Haïti, est universelle", s'est réjouie Yanick Lahens.
Le prix Femina étranger est revenu à l'Israélienne Zeruya Shalev pour Ce qui reste de nos vies. La lauréate a été distinguée au quatrième tour par cinq voix contre quatre au romancier irlandais Sebastian Barry. Ce qui reste de nos vies est une envoûtante variation, au soir de la vie d'une mère, sur les mystérieux liens tissés entre parents et enfants.