C'est l'événement littéraire de la rentrée. "Anéantir", le nouveau roman de Michel Houellebecq, paraît aujourd'hui. Sa maison d'édition a tout fait pour maintenir le suspense et le secret le plus longtemps possible jusqu'au jour de sa publication. "Anéantir" sort, donc, aujourd'hui en librairie et Europe 1 l'a lu avant tout le monde. 730 pages reliées, couverture cartonnée. C'est Houellebecq lui-même, l'amateur de l'objet-livre qui tenait à ce format avec son titre "Anéantir".
Un livre tiré à 300.000 exemplaires
On pourrait penser qu'il s'agit d'un Houellebecq sinistre et pessimiste. Mais non. Beaucoup de personnages sont en quête de bonté et le message du livre pourrait être : "L'amour sauve". Le livre commence comme un roman d'espionnage. Des vidéos sont diffusées sur le web par des hackers, notamment une où l'on voit le ministre de l'Economie Bruno Juge, qui ressemble étrangement à Bruno Le Maire, se faire guillotiner. Mais c'est un montage. Le ministre, lui, s'occupe d'affaires plus importantes, comme la présidentielle de 2027 dans six mois avec son conseiller Paul Raison.
C'est lui, le héros du livre. Et ça ne va pas fort. Son couple est à la dérive. Son père vient de faire un AVC et il retrouve sa sœur, une grenouille de bénitier. Autant de prétextes pour explorer différentes strates de la société contemporaine. Houellebecq distille dans son roman de la politique, de l'économie, de la sociologie. Tout y passe avec un dosage subtil de mélancolie et d'humour à la Houellebecq. Le livre a été tiré à 300.000 exemplaires.