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Catherine Nay : "La suppression du cumul des mandats a été une grosse erreur"

Manon Fossat - Mis à jour le . 1 min

Invitée sur Europe Matin mercredi, la journaliste d'Europe 1 Catherine Nay, auteure de "Tu le sais bien, le temps passe. Souvenirs, souvenirs 2", aux éditions Bouquins, est revenue sur son ouvrage au micro de Sonia Mabrouk et de Dimitri Pavlenko. Dans ce deuxième tome, elle décrit le caractère complexe de personnalités politiques comme Mitterand, Jospin ou Sarkozy.

La journaliste politique Catherine Nay vient de publier son livre Tu le sais bien, le temps passe. Souvenirs, souvenirs 2 aux éditions Bouquins. Dans ce deuxième tome, elle revient sur le journalisme d'avant, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ou encore l'écriture inclusive. Elle nous emporte dans les coulisses du pouvoir et raconte son parcours et sa vie personnelle depuis l'élection de Jacques Chirac jusqu'à celle d'Emmanuel Macron en 2017. Invitée sur Europe Matin mercredi , elle s'est souvenue et a notamment estimé que la suppression du cumul des mandats était une "grosse erreur".

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"Des amortisseurs" en cas de crise

"Grâce au cumul des mandats, il y avait des Baronnies avec des gens à la fois députés, présidents de conseil général, présidents de région... Ils incarnaient des contre-pouvoirs au pouvoir dans une même majorité. Ils étaient des gêneurs quelques fois aussi. Mais le président ne pouvait pas décider tout seul en claquant des doigts parce qu'il avait du répondant en face. Et sur le terrain quand il y avait des crises ça permettait d'avoir des amortisseurs", a-t-elle estimé. "Au moment des gilets jaunes par exemple ça n'a pas été le cas parce qu'ils ne connaissaient pas leurs députés", a poursuivi Catherine Nay.

Pour elle, la suppression du cumul des mandats a donc été "une grosse erreur", malgré qu'il ait parfois entraîné des abus. "Par exemple quand Jacques Chirac était Premier ministre sous la cohabitation avec François Mitterand, il était à Matignon la journée et le soir il allait dormir à la mairie de Paris", s'est-elle encore rappelée. 

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Selon elle, les politiques de l'époque n'était pas "hors sol". "C'est l'expérience et c'est quelque chose d'irremplaçable (...) La différence c'est que ceux qu'on voyait avaient l'expérience et ce n'est pas quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose qui est vécu. Elle se traduisait en habitudes et changeait leur vision parce qu'ils connaissaient le terrain et avaient vécu l'Histoire. Si vous déjeuniez avec des députés, même élus depuis longtemps, dès qu'ils vous racontaient quelque chose vous en tiriez une substantifique moelle et vous appreniez des choses."

 

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