Tous les grands noms du cinéma français étaient au Fouquet's lundi soir pour célébrer leur nomination aux César. Marion Cotillard, Pio Marmaï, Léa Drucker, Benjamin Lavernhe, Justine Triet, Virginie Efira, Paul Kircher... Les petits nouveaux comme les habitués étaient heureux de venir chercher leur diplôme, symbole de leur accomplissement. Virginie Efira, nommée de nombreuses fois, et enfin sacrée meilleure actrice l'année dernière pour son rôle dans Revoir Paris, était un peu comme chez elle hier soir.
Virginie Efira persuadée de ne pas remporter le trophée cette année
Rayonnante et très chic dans une mini robe noire ceinturée Yves Saint Laurent, la comédienne nous explique être très détendue car... elle sait qu'elle ne l'emportera pas cette année ! "J'enlève ma couronne pour la décerner à quelqu'un d'autre d'ici quelques semaines. Je suis sûre à 100.000% que je ne l'aurai pas et c'est pour ça que je vais passer une bonne soirée", confie-t-elle en souriant. Selon elle, c'est Sandra Hüller, la star d'Anatomie d'une chute, qui lui succèdera. "Tout le monde joue bien ! Et ce n'est pas que l'actrice, il y a aussi la résonance du film", nous explique-t-elle, faisant référence au succès fou du film de Justine Triet, nommé cinq fois aux Oscars. Entre deux interviews, Virginie Efira rigole d'ailleurs avec la réalisatrice, son amie qui l'a fait jouer dans le film Victoria.
Justine Triet savoure son succès
Justine Triet a de quoi être sur un petit nuage. Après des années dans le cinéma, la voilà enfin plébiscitée ! Malgré un planning surchargé, la réalisatrice d'Anatomie d'une chute savoure. "C'est super ! La chose la plus joyeuse est de rencontrer beaucoup de gens, aux Etats-Unis notamment. Rencontrer Meryl Streep et parler avec elle, il y a pire dans la vie", plaisante-t-elle. "Tout ça ne m'arrive pas quand j'ai 20 ans donc j'en profite beaucoup plus", ajoute la réalisatrice, Palme d'or 2023 à Cannes. Justine Triet se réjouit également du nombre de réalisatrices nommées cette année aux César, 3 cette année contre... 0 l'an dernier : "C'est très réjouissant et en même temps c'est normal ! On a hâte que ce soit un non sujet et qu'on n'en parle plus".
Raphaël Quenard fait le show
Un peu plus loin sur le tapis rouge, Raphaël Quenard fait son show devant les journalistes. Le comédien, inconnu aux bataillons il y a encore un an, est nommé dans trois catégories cette année dont celle du meilleur acteur dans un second rôle et celle de la révélation masculine. Un véritable exploit pour celui qui adore raconter des petites anecdotes. Comme le fait qu'il mangeait du muesli aux pépites de chocolat avec un ami (oui, il faut être précis, dit-il) quand il a appris que c'était carton plein pour lui aux César.
Raphaël Quenard n'en revient toujours pas et remercie les réalisateurs qui lui "ont fait confiance". "Ce sont des artistes électrocutants qui produisent des oeuvres qui nous pétrifient de plaisir, de magie et de grâce", nous confie-t-il, fidèle à sa grandiloquence. Raphaël Quenard, ovni du cinéma français au phrasé inimitable, souligne son statut d'outsider : "Raconter l'histoire de quelqu'un qui arrive à remporter trois nominations alors que c'est quelqu'un qui n'avait pas de prise avec le cinéma, et qui est un débile notoire, ça peut donner de l'espoir à tout le monde !", plaisante-t-il. Derrière lui, les retardataires au dîner se pressent dans la salle du Fouquet's... Pour un premier rendez-vous festif et bon enfant avec leurs "adversaires" avant que la compétition ne commence vraiment le vendredi 23 février prochain à l'Olympia.