C'est la toute première fois qu'elles tournent en famille. Alexandra Lamy et sa sœur Audrey Lamy sont les stars de Killer Coaster, une comédie horrifique déjantée et unique en son genre, dans laquelle on ne les attendait absolument pas. Les fans d'Un gars, une fille seront ainsi surpris de découvrir l'inoubliable Alex alias Chouchou, dans le rôle de Sandrine, une femme rigide rêvant de devenir enquêtrice. Audrey Lamy, elle, enfile le costume d'Yvane, propriétaire d'un manège dans une fête foraine, au caractère bien trempé…
Sandrine et Yvane sont toutes les deux à Palavas-les-Flots, en 1998, quand un homme est retrouvé mort dans un train fantôme… Ensemble, elles vont tenter de démasquer le tueur de la fête foraine, et seront aidées par la jeune Carmen, incarnée par Chloé Jouannet, fille d'Alexandra… Le tout sur fond de guerre de clans dans le parc d'attractions avec une bonne dose de suspense. Europe 1 a rencontré les trois actrices pour discuter de ce projet totalement dingue.
Vous avez dû recevoir beaucoup de propositions pour jouer en famille. Pourquoi avoir accepté celle-ci ?
Chloé Jouannet : On n'avait pas forcément d'idées quand on a eu envie de travailler toutes les trois. On nous avait proposé des choses qui ne nous intéressaient pas sur le moment parce que c'était souvent des choses liées à la famille et qui étaient proches de ce qu'on est déjà dans la vie. Un jour, j'ai appelé Nikola Lange (ndlr : le réalisateur), avec qui j'ai travaillé sur Derby Girl, parce que je savais que les filles aimaient son univers. Je lui ai demandé d'écrire un pitch pour une série pour voir si ça pouvait nous plaire, et ça l'a fait !
L'univers de Killer Coaster fait beaucoup penser à la série horrifique Stranger Things. Est-ce que vous aviez cette référence en tête ?
Chloé Jouannet : J'adore cette série ! Je pense que j'ai dû regarder deux ou trois saisons, j'ai un peu lâché après mais l'univers est absolument dingue. Je pense effectivement que ça a dû être une référence pour Nikola.
Audrey Lamy : Nikola avait beaucoup de références et on le sentait bien quand on faisait les lectures avec lui. Il avait énormément de films, de musiques et de personnages en tête. Il s'est vraiment nourri de plein de choses qu'il adore et il a fait son propre objet à lui.
Vos personnages, Sandrine, Yvane et Carmen, ont toutes les trois un style très atypique. Pourriez-vous vous habiller comme elles dans la vraie vie ?
Chloé Jouannet : Je pourrais carrément m'habiller comme Carmen !
Audrey Lamy : Et moi comme Yvane, et je garde même sa coupe de cheveux !
Alexandra Lamy : Alors moi, quitte à choisir, je ne préférerais pas… Enfin pas avec l'uniforme… Mais bon, la petite chemise fleurie avec le petit jean et le pistolet Magnum, ça peut passer ! (Rires)
Pour ce tournage, vous avez passé quatre mois ensemble 24 heures sur 24. Comment on fait pour se supporter pendant autant de temps même si on s'adore ?
Chloé Jouannet : Franchement, on a l'habitude car on est toujours collées.
Audrey Lamy : Chloé et moi, on tournait souvent tard le soir, de 23 heures jusqu'à 5 heures du matin, parce que c'est une fête foraine. Donc parfois on restait ensemble pendant des journées entières. Je me souviens, on se mettait quand même dans le lit après le petit-déj pour regarder L'Amour est dans le pré. Alors qu'on aurait très bien pu être chacune de notre côté.
Alexandra Lamy : J'étais extrêmement jalouse parce que parfois je tournais et je savais que vous étiez ensemble.
Chloé Jouannet : C'est vrai qu'il y avait ce running gag comme quoi à chaque fois qu'on faisait une soirée, tu n'étais pas là (Rires).
Alexandra Lamy, est-ce que c'est le rêve de toutes les mamans de vivre à nouveau avec sa fille qui a quitté le nid ?
Alexandre Lamy : Pas du tout ! (Rires)
Chloé Jouannet : Je n'ai personnellement pas eu l'impression de réhabiter avec ma mère pendant ce tournage. Ce n'était pas cette sensation-là car on se voit quand même assez souvent.
Audrey Lamy : En revanche, il y avait quand même une réelle excitation de se retrouver toutes les trois sur un tournage. On était dans un hôtel où il n'y avait que trois chambres et on était les unes à côté des autres.
Vous avez fait un "pacte anti-engueulade". Est-ce que ça a marché ?
Chloé Jouannet : C'est moi qui avais dit ça. On l'a fait avec maman en fait. Audrey, elle, n'était pas vraiment au courant.
Alexandra Lamy : On sait qu'on est très bienveillantes mais on a aussi des rapports familiaux. On s'est donc dit : "Non, on a trop de la chance de pouvoir faire ça, c'est quand même une chance extraordinaire et il ne faut pas qu'on s'embrouille". Ce n'est pas très grave qu'on s'engueule, ça nous arrive comme dans toutes les familles. Par contre, on ne peut pas le faire subir aux équipes techniques.
Chloé Jouannet : Mais franchement c'était top, il n'y a pas eu de tensions.
Le retour à la vie loin les unes des autres a-t-il été difficile ?
Audrey Lamy : Bien sûr qu'on était tristes de se quitter ! Pendant le tournage, on avait une bonne excuse pour dire à nos autres familles : "Je ne rentre pas, je ne suis pas là". Et personne ne pouvait nous en vouloir ! Moi, j'aurais pu rentrer chez moi plein de fois parce qu'on tournait à Palavas et j'habite juste à côté, mais je sortais toujours l'excuse : "Non mais on doit revoir un petit peu les textes, il faut qu'on revoie la scène de demain".
Alexandra Lamy : On a qu'une envie, c'est que ça recommence !
Vous êtes donc très partantes pour une saison 2 de Killer Coaster ?
Audrey Lamy : Ah oui ! S'il y a la bonne idée, on y va directement !
Alexandra Lamy : La fin de la première saison laisse une porte ouverte donc oui, on adorerait poursuivre l'aventure !
Petite question d'actualité pour finir : Alexandra Lamy, le remake de votre série Un gars, une fille a fait un flop sur TF1 car les téléspectateurs ne voulaient voir que Jean et Alex en Chouchou et Loulou. Est-ce que ça vous a fait plaisir ?
Alexandra Lamy : Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? (Rires) On est cultes ! Et, oui ça fait plaisir qu'il y ait des gens qui disent : "Oh mais Un gars, une fille, c'est quand même Jean et Alex". Parce que ça veut dire qu'on a marqué les esprits et c'est chouette.