Il n'est pas dans les premières personnalités que l'on imaginerait se faire arrêter un jour par la brigade anti-criminalité. Le styliste et dessinateur Jean-Charles de Castelbajac a pourtant eu à faire la BAC en 2018, alors qu'il dessinait sur un mur de l'Assemblée nationale. Une expérience qu'il raconte dimanche sur Europe 1, à l'occasion de son invitation dans l'émission d'Isablle Morizet Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. Son œuvre inachevée visait à dénoncer le sort des migrants.
"Ça s'est très mal passé", se souvient l'artiste. "Je voyais Pauline, ma femme, me faire des signes, mais je continuais à dessiner. En fait, je faisais un dessin sur les migrants qui traversaient la Manche." S'il dessinait sur un mur de l'Assemblée nationale, Jean-Charles de Castelbajac n'estime pas avoir bravé la loi.
"J'ai été interpellée par trois officiers en gilet pare-balles"
"C'était sur une surface d'ailleurs dite autorisée, puisque c'était sur une construction de contreplaqué temporaire", précise-t-il. "Sinon, je ne serais pas intervenu au feutre Posca. Mais en général, je n'interviens qu'à la craie. Je fais cette typologie de dessins. C'est pour ça que mon dernier livre porte ce nom de Dessins tout-terrain."
"Soudain, j'ai été interpellée par trois officiers en gilet pare-balles", raconte l'artiste. Et les policiers de la brigade anti-criminalité n'ont que peu goûté à sa justification. "J'ai passé un bon moment de discussion !", résume-t-il dans un éclat de rire.