Soulagement… mais prudence. La situation économique de la France est scrutée avec inquiétude malgré l'annonce d'une légère croissance de son PIB au troisième trimestre. L'Insee a en effet fait état d'une hausse de 0,2% de la richesse nationale, une performance modeste mais supérieur aux attentes. Et surtout meilleure que l'Europe du Sud, plongée dans la crise.
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Malgré tout, la France se démène pour rassurer ses voisins et défendre le "Pacte de compétitivité" présenté par le gouvernement la semaine dernière. Jean-Marc Ayrault a ainsi tenté une opération séduction en Allemagne où l'on s'inquiète plus ou moins à voix haute sur l'avenir du pays. Peine perdue : l'inquiétude s'est propagée jusqu'à la Grande-Bretagne : "La bombe à retardement au cœur de l'Europe", titre la Une de l'hebdomadaire The Economist, représentant la France comme un paquet de dynamite prêt à exploser.
"Ce sont des caricatures dignes de Charlie Hebdo", a répliqué Arnaud Montebourg sur Europe 1. Mais le magazine britannique persiste et signe : la couverture est destinée à produire "un petit choc". Comprendre : un sursaut salutaire pour le pays considéré comme le dernier verrou de la zone euro.
Dans sa chronique, Axel de Tarlé estime que "l'Allemagne ne pourra pas soutenir seule le continent". "Nous sommes le dernier verrou face à cette crise qui fait tomber les pays" :
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