INTERVIEW E1 - L'économie française a calé lors du premier trimestre 2014 avec une croissance nulle, selon les chiffres publiée jeudi par l'Insee. Pour autant, "ce n'est pas grave", a réagi Michel Sapin, jeudi matin sur Europe 1.
La déclaration. "Ce n'est pas grave mais cela conforte toute la politique que nous menons aujourd'hui", a déclaré le ministre des Finances. "Ce sont les chiffres du premier trimestre: c'est le moment où le président de la République, il en a eu l'intuition, a dit -on doit accélérer, on doit approfondir, parce qu'on doit accélérer la croissance'-", a ajouté Michel Sapin.
"La prévision du FMI pour la France c'est 1%, donc nous sommes dans des chiffres qui sont parfaitement des objectifs raisonnables", a-t-il poursuivi, laissant ainsi entendre que le gouvernement conserve sa prévision de croissance inchangée pour 2014.
Les mauvais chiffres de l'Insee. Le produit intérieur brut français n'a pas augmenté au premier trimestre 2014, a annoncé l'institut jeudi dans une première estimation de la croissance. Le gouvernement prévoyait, lui, une croissance limitée à 0,1%.
Moteur traditionnel de la croissance, la consommation des ménages a nettement marqué le pas (-0,5%) au premier trimestre, après +0,2% au dernier trimestre 2013. Une chute de la consommation qui s'explique notamment par la météo : les températures clémentes cet hiver ont limité l'usage du chauffage, et donc les dépenses. L'autre moteur de l'économie française, l'investissement des entreprises, est aussi à l'arrêt : il s'est contracté de 0,5%.
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