La France va devoir "sans doute creuser le déficit" public, de manière "strictement temporaire", pour financer les mesures annoncées lundi par Emmanuel Macron face à la crise des "gilets jaunes", a estimé mardi Richard Ferrand, en assurant qu'il serait revenu sous les 3% du PIB en 2020.
Une augmentation temporaire du déficit. Les mesures annoncées lundi par Emmanuel Macron sont "une accélération" de la mise en oeuvre de ce qui était contenu dans son programme présidentiel, a souligné le président de l'Assemblée nationale sur RTL, et "sur cette accélération, aujourd'hui il va nous falloir sans doute creuser le déficit pour pouvoir honorer ces engagements dans le terme qui a été fixé", a-t-il estimé.
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Il a souligné que cette augmentation du déficit public ne serait "pas massive", et serait "strictement temporaire", car "la conversion du CICE en baisses de charges patronales, c'est pour une année", en 2019, et "l'année d'après, nous n'aurons pas cet effet d'accumulation des deux mesures et on retrouvera un rythme en dessous des 3%", a-t-il précisé. Interrogé sur BFMTV, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a de son côté confirmé qu'il n'y avait "pas de raison" pour que la transformation du CICE au 1er janvier en baisse de charges soit reportée.
La "stabilité de la France", plutôt que les règles de Bruxelles. À la probabilité de voir la France s'affranchir de la règle européenne d'un déficit public en dessus des 3% du PIB, Richard Ferrand a opposé "l'intérêt de l'Europe" d'avoir "une France stable", alors qu'"aujourd'hui nous sommes dans une situation où notre économie recule". "Nous ne pouvons pas continuer cela", a-t-il ajouté, appelant à "un sursaut collectif".