Arrêt maladie : les indemnités bientôt à la baisse, aussi bien pour les salariés du public que du privé
Le budget de la Sécurité sociale voté le mois dernier va plafonner les indemnités journalières versées par l'Assurance maladie pendant les arrêts maladie. Objectif affiché : lutter contre l'absentéisme au travail, et surtout, réaliser d'importantes économies.
Mauvaise nouvelle pour les Français qui sont ou seront mis en arrêt maladie par leur médecin en 2025. Le budget de la Sécurité sociale, définitivement adopté cette semaine, va plafonner les indemnités journalières versées par l'Assurance maladie. Objectif affiché : lutter contre l'absentéisme au travail.
Ainsi, à partir du 1ᵉʳ mars, les fonctionnaires arrêtés ne toucheront plus que 90% de leur traitement lors des trois premiers mois d'arrêt. Jusqu'à maintenant, ils étaient pris en charge à 100%. Économies espérées pour l'État : près de 900 millions d'euros sur un an. En revanche, au-delà des trois mois d'arrêt, les règles restent les mêmes avec une prise en charge à 50%.
Pas de changement du côté des jours de carence
Du côté du privé, le changement se fera à partir du 1er avril. La prise en charge par la Sécurité sociale à hauteur de 50% du salaire sera limitée à 1,4 SMIC contre 1,8 aujourd'hui. Là encore, l'État devrait réaliser une économie de quelque 800 millions d'euros par an. Mais concrètement, ce sont les entreprises et les mutuelles qui vont devoir compenser.
Enfin, ces nouvelles règles ne changent rien sur les jours de carence, les premiers jours d'arrêt maladie non rémunérés. La fonction publique n'en compte qu'un, contre trois dans le privé.