Le président Emmanuel Macron veut réindustrialiser la France. Vendredi 12 mai, le chef de l'État se rendra à Dunkerque où va s'installer une gigafactory qui fabriquera des batteries électriques pour les voitures. S'il y a urgence à produire des biens hautement technologiques, c'est aussi le cas pour de nombreux produits du quotidien. En effet selon le Haut-commissariat au Plan, la France en importe beaucoup, à l'image des pneus de voiture, de cathéters, d'aiguilles ou encore de miel. Des produits indispensables à la vie des Français et qui affichent un déficit commercial important.
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Deux-tiers des 9.000 produits listés en déficit commercial
L'année dernière, la France a par exemple importé 168 millions de brosses à dent, la majorité venant d'Allemagne. Cela représente une hausse de +30% en un an. L'État a dans le même temps importé 10,7 millions d'aspirateurs en 2022, soit quasiment sept fois plus que ceux exportés.
La liste de ces produits est encore longue, explique François Bayrou, le Haut-commissaire au Plan. "Nous avons établi une liste de 9.000 produits qui sont échangés. Les deux-tiers sont en déficit commercial", concède-t-il au micro d'Europe 1. Cela signifie que la production nationale est insuffisante pour répondre à la demande intérieure.
Seulement 150.000 vélos vendus à l'étranger
Pour François Bayrou, il faut absolument relancer la production de ces biens du quotidien, en parallèle des grands plans de filière lancés par le gouvernement. Sur les deux milliards d'euros du plan vélo, si on avait dirigé une part minime de ces sommes vers la production de vélo, on aurait pu considérablement s'améliorer", estime le Haut-commissaire au Plan, "car le déficit sur un tel échange est considérable."
Pour cause, l'an passé, la France n'a vendu que 150.000 vélos à l'étranger, soit 12 fois moins que ceux que nous avons importés.