"Dans la période que nous connaissons, 18 mois pour trouver un travail, c'est suffisant", a estimé mardi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à propos du durcissement des conditions d'attribution de l'assurance-chômage annoncé lundi. "Ce qu'on veut, c'est de dire aux gens : l'esprit de l'assurance-chômage, c'est l'esprit du Conseil national de la Résistance", a-t-il développé sur le plateau de CNews, convaincu que "la logique" de la réforme actuelle est "guidée" par celle de l'époque.
"L'État a dit : il y aura des périodes au cours desquelles les gens ne pourront pas trouver de travail parce que le marché sera trop tendu. Alors il faudra les assurer pour pas qu'ils perdent tous leurs revenus", a expliqué Olivier Véran. "Il est normal que quand le risque est élevé, l'assurance soit forte et quand le risque est faible, l'assurance soit un peu moins forte", a-t-il argumenté.
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Une baisse de 25% de la durée d'indemnisation
Le gouvernement a frappé fort le 21 novembre en annonçant une baisse de 25% de la durée d'indemnisation pour tous les demandeurs d'emploi ouvrant des droits à partir du 1er février. Une décision jugée "inacceptable" par tous les syndicats. Le taux de chômage est actuellement de 7,3%. La réforme prévoit que la durée d'indemnisation revienne au niveau d'aujourd'hui si le taux de chômage passe au-dessus de 9% ou progresse de 0,8 point sur un trimestre.
Le ministre du Travail Olivier Dussopt prévoit "100.000 à 150.000 retours à l'emploi" supplémentaires en 2023 grâce à la réforme. Interrogé sur le sujet, le porte-parole du gouvernement a estimé que ce serait "un mécanisme assez direct en fait, vous allez voir qu'il y aura un impact assez massif sur le marché du travail parce que c'est un signal aussi qu'on envoie".