Et si pour préserver son budget, l'État devait faire du ménage dans ses propres rangs ? C'est la proposition du président du Sénat Gérard Larcher, qui appelle le gouvernement à supprimer certains opérateurs de l'État. Car il faut dire que la France possède un système parfois redondant. C'est le cas par exemple sur la gestion des forêts hexagonales, ou près de quatre organismes aux missions quasi identiques, se partagent le gâteau.
Un organisme pour les forêts privées, un autre pour les forêts publiques
Ainsi, il y a d’abord l’ONF, l’Office National des forêts. L'une de ses missions principales, est de gérer les forêts au quotidien pour assurer leur pérennité, cela ressemble beaucoup à la mission du CNPF, le Centre National de la Propriété Forestière.
Sa mission, "accompagner, aider le propriétaire pour la gestion quotidienne de sa forêt", explique Roland de Lary, directeur général du CNPF. Seule différence : cet organisme s'occupe des forêts privées, tandis que l’ONF des forêts publiques. L’Office National des forêts, surveille également les bois français, pour éviter les incendies par exemple, mais c’est aussi l’une des missions de l’Office Français de la Biodiversité.
Un cinquième organisme pour chapeauter le tout
"Nous avons une grande mission de DFCI, Défense des forêts contre l’incendie, on est obligé de mener des opérations de police de la nature pour pouvoir interpeller les contrevenants", explique ainsi un policier de l'OFB. Pour gérer les forêts, il y a une branche de l’ING, l’Institut National de l’information Géographique et forestière qui établit notamment des états des lieux de la forêt française, un service dont s’occupe aussi une unité de chercheurs de l’ONF.
Ces quatre organismes aux missions très proches, parfois quasiment identiques, et qui emploient au total plus de 13.000 agents. Pour couronner le tout, ils sont chapeautés par un cinquième organisme : l’Observatoire des Forêts Françaises.