Bonbons, chocolat, noisettes, lardons et raviolis : les associations Foodwatch et Zero Waste France ont annoncé mardi avoir mis en demeure cinq grandes marques pour qu'elles changent le conditionnement de produits qu'elles commercialisent, jugé surdimensionné par rapport au contenu. "Avec cette mise en demeure, nous donnons 30 jours à Carambar, Côte d'Or (Mondelez), Daco Bello, Herta et Rana pour qu'ils retirent leurs produits du marché et s'engagent à ne plus commercialiser de produits 'pleins de vide'", affirment les associations dans un communiqué.
Herta se défend
La marque Herta a défendu mercredi les procédés de remplissage de ses barquettes de lardons, après la mise en demeure des associations Foodwatch et Zero Waste France à l'encontre de cinq marques accusées de vendre des produits "pleins de vide". Mardi, les deux associations avaient annoncé avoir mis en demeure cinq grandes marques (Carambar, Herta, Côte d'Or, Daco Bello, Rana) pour qu'elles changent le conditionnement de produits qu'elles commercialisent, jugé surdimensionné par rapport au contenu, menaçant de saisir la justice en l'absence de réaction.
Leur action se fonde sur les codes de l'environnement et de la consommation: le premier prescrit dans un article que "l'emballage doit être conçu et fabriqué de manière à limiter son volume et sa masse au minimum nécessaire pour assurer un niveau suffisant de sécurité, d'hygiène et d'acceptabilité"; le second donne la définition d'une pratique commerciale trompeuse.
Les deux associations prêtent à "saisir la justice"
En l'absence de réaction, Foodwatch (défense des consommateurs) et Zero Waste (lutte contre les déchets) "saisiront la justice". Les associations affirment avoir été alertées par des consommateurs, surpris devant l'écart entre le volume de l'emballage et la quantité de produit à l'intérieur. Selon leurs calculs, une barquette d'allumettes de lardons de la gamme sans nitrite de Herta contient 54% de vide, un sachet de carrés de chocolat noir Côte d'Or grimpe à 61% de vide et même 68% de vide pour des noisettes décortiquées vendues par Daco Bello.
"Si pour l'industrie agroalimentaire, le vide peut parfois être nécessaire, par exemple pour protéger un aliment lors de son transport ou mieux préserver sa qualité, dans les exemples pointés du doigt, les emballages contiennent un vide inutile qui pourrait être réduit", estiment les associations.
Le respect des codes de l'environnement et de la consommation
Leur action se fonde sur les codes de l'environnement et de la consommation. Le premier prescrit dans un article que "l'emballage doit être conçu et fabriqué de manière à limiter son volume et sa masse au minimum nécessaire pour assurer un niveau suffisant de sécurité, d'hygiène et d'acceptabilité". Le second donne la définition d'une pratique commerciale trompeuse.
"Les associations considèrent que le conditionnement de votre produit constitue une pratique commerciale trompeuse, en ce que sa présentation et son conditionnement induisent en erreur, donnant l'impression aux consommateurs et consommatrices d'acheter une quantité significativement plus importante que ce qui est effectivement contenu dans l'emballage", indiquent leurs avocats dans les mises en demeure consultées par l'AFP. Foodwatch et Zero Waste France disent ainsi "muscler leur action" après avoir plusieurs fois dénoncé le suremballage sans résultat tangible.
Les associations ont mesuré "60% de vide" dans un paquet de raviolis aux cèpes commercialisé par Giovanni Rana. "Cette taille de l'emballage est essentielle pour sa bonne étanchéité, afin d'assurer la meilleure conservation du produit frais. De plus (...) le bon espace est créé pour éviter que les pâtes fraîches et délicates ne se cassent pendant le transport, garantissant ainsi leur intégrité", a réagi l'entreprise auprès de l'AFP.