Faire bonne figure dans la tourmente. Le service américain Uber, ébranlé ces dernières semaines par une série de polémiques, a réaffirmé mardi sa confiance dans son patron-fondateur Travis Kalanick, et tenté une nouvelle fois de convaincre que l'entreprise était en train de s'amender.
Culture d'entreprise sexiste et toxique. Le style de direction de Travis Kalanick, fougueux et féru de la confrontation par principe, est considéré comme un facteur majeur des déboires actuels d'Uber, qui a notamment été accusé d'encourager une culture d'entreprise sexiste et toxique. Mardi, le directeur de stratégie Jeff Jones de la compagnie claquait la porte six mois après avoir été embauché, estimant que ses "convictions" ne correspondaient à celles d'Uber. Fin février, le directeur technique de la société californienne, Amit Singhal, avait déjà démissionné, coupable d'avoir caché une plainte pour harcèlement sexuel lorsqu'il travaillait chez Google.
"Tolérance zéro." Uber a lancé récemment la recherche d'un numéro deux pour l'épauler, mais Arianna Huffington, qui siège au conseil d'administration, a assuré mardi qu'il n'y avait pas eu de discussions au sein de cette instance sur un éventuel remplacement du directeur général. "Il est clair qu'Uber et tout le secteur de la réservation de voiture avec chauffeur ne seraient pas ce qu'ils sont aujourd'hui sans Travis", a-t-elle souligné lors d'une conférence de presse. Elle a néanmoins reconnu que le patron-fondateur d'Uber avait "besoin de réaliser des changements en lui-même et dans la manière dont il dirige", mais assuré que "tout le monde, à commencer par Travis, est enthousiaste à l'idée de faire venir un directeur d'exploitation qui pourra enseigner des choses à toute l'équipe".
Arianna Huffington a assuré pour sa part une "tolérance zéro" à l'avenir "pour tout comportement qui ne serait pas totalement respectable dans un environnement de travail équitable".