Il suffit d'aller faire ses courses dans n'importe quel magasin, en région parisienne ou en province, pour se rendre à l'évidence. Acheter des fruits et des légumes coute plus cher cette année. Les pêches, les nectarines et les abricots par exemple, ont vu leurs tarifs augmenter de 20%. La faute à une production plus faible à cause des mauvaises conditions climatiques du printemps. Et cela risque de ne pas aller en s'améliorant, car d'autres rayons pourraient être impactés dans un effet domino. Même si, sur Europe 1, le patron de Système U Dominique Schelcher appelle à "ne pas paniquer".
Les centimes en plus s'accumulent
La hausse des prix des fruits et des légumes va, en effet, irrémédiablement se répercuter sur ceux des produits transformés. Comme la confiture, dont chaque pot risque de prendre quelques centimes en plus dans les semaines à venir. Même chose pour les pâtes, victimes de la baisse de la production de blé. Les professionnels s'attendent à une augmentation de 10% du prix du paquet. Sur le ticket, à la caisse, ces centimes cumulés se transforment en euros, qui disparaissent du porte-monnaie des ménages.
Conscient "des difficultés de pouvoir d'achat de nombreux Français", Dominique Schelcher promet que ses équipes "font tout pour amortir ces hausses". Comment ? En rognant sur les marges par exemple. "Nous proposons à nos clients cinq fruits et légumes à prix coutant chaque semaine", explique-t-il. Ainsi, le producteur est payé "plus cher" par le distributeur, et le client, lui, "continue de voir un produit au bon prix". Une façon pour l'entreprise de "prendre sa part".
"Les choses vont progresser doucement"
Mais cette position est-elle tenable dans la durée ? "Les choses vont progresser doucement", reconnait le président directeur général de Système U, qui rappelle que depuis le début de l'année, "les prix dans les grande distributions n'ont pas augmenté, voire ont même légèrement baissé". Des discussions "sont en cours" entre les fournisseurs et les distributeurs, et il faudra attendre les résultats de ces rencontres pour connaitre l'ampleur de la hausse. "Mais encore une fois, on trouvera des solutions pour ne pas impacter grandement le consommateur", glisse Dominique Schelcher. "C'est notre premier objectif".