Selon les informations d'Europe 1, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, recevra mercredi prochain les industriels de l'agroalimentaire. Objectif : juguler l'inflation galopante, estimée à 15% en un an sur les produits alimentaires. Contactés par Europe 1, les principaux intéressés n’ont pas souhaité commenter les propos du ministre. "La réunion de mercredi est logique et attendue, nous nous y rendrons avec plaisir et intérêt", a sobrement réagi Richard Panquiault, le président et directeur-général de l’Ilec.
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Ce jeudi matin, en déplacement en région parisienne, Bruno Le Maire s’est montré décidé à convaincre ces industriels de revenir à la table des négociations à partir de la mi-juin. "Nous allons demander un effort à ceux qui font les marges. Aujourd’hui, ce sont les grands industriels de l’agroalimentaire qui font les marges, donc il faut qu’ils participent", a déclaré le ministre de l’Economie. "Il faut que les négociations commerciales se rouvrent avec les distributeurs et qu’ils baissent les prix de détail au moment où les prix de gros baissent".
La menace fiscale brandie
Bruno Le Maire n'a d'ailleurs pas hésité à brandir la menace économique contre tous ceux qui ne joueraient pas le jeu. "Si jamais les grands industriels de l'agroalimentaire refusent d'entrer dans cette négociation, nous emploierons tous les instruments à notre disposition, y compris l'instrument fiscal, pour récupérer les marges qui seraient des marges indues faites sur le dos du consommateur", a-t-il ajouté.
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Et si la plupart des enseignes de la grande distribution se disent favorables à la prolongation du trimestre anti-inflation, la forme que prendra ce dernier dépendra justement des discussions avec les industriels. Interrogé par Europe 1, Thierry Cotillard, le président d'Intermarché évoque une première avancée : "Ce qu'on a obtenu, c'est un principe de réciprocité. L'année dernière, lorsque ça augmentait, on renégociait. Maintenant que ça baisse, on souhaite la renégociation". En attendant, les distributeurs ont accepté d'ajouter les fournitures scolaires dans leur panier anti-inflation, comme l'avait demandé à Noël la ministre chargée du Commerce, Olivia Grégoire.