Le Medef "suspend sa participation à la négociation sur l'assurance chômage", a-t-il annoncé lundi, en attendant "une clarification du gouvernement" sur le bonus-malus sur les contrats courts, qui avait déjà suscité la suspension de la participation de la CPME un peu plus tôt.
Le gouvernement déterminé. "Le Président de la République vient d'intervenir publiquement, semblant indiquer que le bonus-malus se mettra en place et ce, quel que soit le résultat de la négociation", a regretté dans un communiqué le Medef qui devait présenter jeudi aux organisations syndicales ses propositions sur la question des contrats courts.
La CPME "suspend, jusqu'à nouvel ordre, sa participation aux négociations en cours sur l'assurance chômage", écrit-elle dans un communiqué. "Le président de la République, faisant fi de la lettre de cadrage pourtant écrite par le gouvernement, a réaffirmé vendredi sa détermination de mettre en place un bonus-malus sur les contrats courts", ajoute cette fédération représentant les PME. Pour elle, "tous les efforts menés par les négociateurs pour 'déprécariser' les contrats courts ont ainsi été balayés d'un revers de main".
Une "taxation" qui serait "dévastatrice". La CPME dit être opposée à "une nouvelle forme de taxation des entreprises qui créent des emplois", estimant que ce serait "dévastateur" pour l'économie française et pour l'emploi. Elle a demandé des "clarifications sur la volonté réelle du président de la République de laisser une chance d'aboutir à une autre solution, par le dialogue et la négociation sociale", "sans la moindre réponse".
Des négociations jusqu'au 20 février. Lors de sa rencontre avec des citoyens dans la Drôme, le président Macron a réaffirmé jeudi sa volonté de réguler les contrats courts par un système de "bonus malus", consistant à moduler les cotisations chômage de l'employeur en fonction du taux de rupture de contrats de travail. Les négociations sur la réforme de l'assurance chômage ont été prolongées mardi jusqu'au 20 février, butant notamment sur la question du bonus-malus.