La Grèce a pressé dimanche ses créanciers de l'UE et du FMI d'adopter des mesures d'allègement de la dette maintenant qu'Athènes a "rempli ses obligations" avec de nouvelles mesures d'austérité.
Un appel à la veille de l'Eurogroupe. Cet appel intervient à la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles où la Grèce espère le déblocage d'une prochaine tranche de prêts et surtout des engagements clairs sur des mesures facilitant le remboursement de son énorme dette publique (179% du PIB).
"Notre pays, en adoptant de nouvelles mesures au Parlement grec a totalement rempli ses obligations et à temps", a déclaré le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos dans un communiqué cité par l'agence ANA.
"Pas d'excuses pour tergiverser". "Il n'y a plus d'excuses pour tergiverser encore sur la question de l'allègement de la dette", a-t-il ajouté.
Le Parlement grec a adopté jeudi de nouvelles mesures d'austérité, totalisant 4,9 milliards d'euros d'économies, réclamées par les créanciers de la Grèce pour débloquer une tranche de 7 milliards d'euros de prêts internationaux qui serviront notamment à rembourser quatre milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE) le 20 juillet et deux milliards à des investisseurs privés.
La Grèce veut une participation au QE et un retour sur les marchés obligataires. "Les décisions sont désormais entre les mains des institutions pour permettre notre accès au QE (quantitative easing - le programme de rachat de dettes de la BCE, NDLR) et notre retour sur le marché obligataire", a poursuivi Euclide Tsakalotos.
Les appels du Premier ministre, Alexis Tsipras, à un allègement de la dette se heurtent à une ferme résistance de l'Allemagne qui se prépare à des élections générales en septembre. Le FMI plaide au contraire pour un tel allègement.
Vers un accord global avec la Grèce ? Selon des sources proches du dossier, le FMI et les pays de la zone euro s'approcheraient d'un compromis qui permettrait de parvenir à un accord global permettant à la Grèce de revenir sur le marché obligataire en 2018.