Les entreprises "qui le peuvent" devront offrir une prime exceptionnelle de fin d’année à leurs salariés : tel est le souhait formulé par Emmanuel Macron lundi. Mais le président est resté flou sur les modalités d’application de cette prime, si ce n’est qu’elle sera exonérée de cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Selon les informations d’Europe 1, alors qu'il était dans un premier temps envisagé de la soumettre à la CSG et à la CRDS (la Contribution à la réduction de la dette sociale), soit un peu moins de 10% du montant total, ce ne sera finalement pas le cas.
Prime plafonnée à 1.000 euros. Ces deux taxes représentent un prélèvement de 9,7% sur le montant brut versé au salarié (9,2% pour la CSG et 0,5% pour la CRDS). Mardi, le gouvernement envisageait de les maintenir sur la prime exceptionnelle de fin d'année. Mais, retournement de situation mercredi matin : les ministres concernés ont finalement fait marche arrière. La prime versée le sera donc en intégralité, sans la moindre ponction.
Par ailleurs, la défiscalisation de cette prime, qui n’est pas obligatoire, pourrait être plafonnée à 1.000 euros, nous indique-t-on à Bercy. Il serait possible de donner plus mais les sommes au-dessus de 1.000 serait bien soumises à l'impôt. Une limitation à un certain seuil de salaire est également dans les cartons, "par exemple à 2,5 Smic" (comme chez Publicis, qui offre une prime de 1.000 euros à ses employés qui gagnent moins de 2.500 euros bruts). Selon nos informations, le gouvernement envisage enfin une "fenêtre de versement" allant du 15 décembre à la fin du premier trimestre. Une réunion doit avoir lieu à l’Élysée mercredi pour déterminer les détails techniques de cette prime.