La SNCF annonce qu'elle arrête une opération controversée avec Airbnb

Le SNCF met fin à son partenariat avec Airbnb.
Le SNCF met fin à son partenariat avec Airbnb. © JUSTIN SULLIVAN/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP
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avec AFP , modifié à
FIN DE LA POLÉMIQUE - La SNCF met fin à son partenariat avec le site d'hébergement chez l'habitant Airbnb, après la forte contestation des professionnels du tourisme.

Le site Internet voyages-sncf.com, filiale de la SNCF, a annoncé mardi qu'il arrêtait une opération de partenariat avec la plateforme d'hébergement chez l'habitant Airbnb, après une levée de boucliers d'hôteliers. "Face à l'incompréhension créée par la promotion ponctuelle de Voyages-sncf.com avec Airbnb, Voyages-sncf.com a décidé d'arrêter l'opération en cours", a expliqué le site dans un communiqué.

Les hôteliers méfiants. Voyages-sncf.com a en outre dit vouloir "prendre le temps du dialogue avec l'ensemble des professionnels de l'hôtellerie afin d'analyser les conditions dans lesquelles les nouveaux modèles d'économie collaborative peuvent contribuer à la relance du tourisme en France". "La question est de savoir s'ils arrêtent cette opération ponctuellement ou pas. Nous leur demandons d'arrêter définitivement ce partenariat inacceptable", a déclaré Roland Héguy, président de l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration.

Des entreprises collaboratives. Le site Internet avait annoncé vendredi qu'il allait tester un partenariat avec Airbnb et Ouicar (location de voiture entre particuliers) ainsi qu'avec Kidygo, qui propose de faire accompagner les enfants non accompagnés par un voyageur, en échange du paiement de son billet de train. "Avec 7 millions de visiteurs uniques par mois, voyages-sncf.com est un carrefour d'audience important, un atout pour ces acteurs de l'économie collaborative qui cherchent à augmenter leurs communautés", avait alors assuré voyages-sncf.com, qui proposait à ses clients de louer leur logement vide "pour financer (leur) voyage".

Mais cette annonce avait provoqué une vive réaction des syndicats hôteliers, qui ont dénoncé le partenariat avec Airbnb. Lundi, ces syndicats s'étaient dit "choqués et en colère", dénonçant un partenariat entre une "entreprise publique subventionnée par l'Etat" et une "multinationale destructrice d'emplois", qui "ne respecte pas les règles fiscales" françaises.