Dijon renoue avec la sérénité financière. La ville avait souscrit trois emprunts structurés dont les intérêts ont flambé au fil des ans, notamment en raison de l'évolution défavorable du franc suisse face à l'euro.
Une aide de l'Etat. Pour mettre un "terme définitif" à ces prêts, la capitale bourguignonne a bénéficié d'un soutien de l'État, pour un montant total de "près de 20 millions d'euros" et a réaménagé ces prêts "sur la base de taux fixes similaires à ceux qui auraient été proposés à l'époque". "La ville de Dijon est fière d'avoir agi pour sécuriser rapidement et dans de bonnes conditions sa situation financière, gage de sa capacité à proposer un service public de qualité à ses habitants et à investir pour le rayonnement et l'attractivité de Dijon", écrit le maire de la ville, François Rebsamen dans un communiqué.
"Une dette inférieure à la moyenne des communes". "Cette opération de désensibilisation nécessite par ailleurs l'engagement de deux nouveaux emprunts, pour un total de 7,62 millions d'euros, à des taux très compétitifs (inférieurs à 1%)", précise François Rebsamen, qui assure poursuivre un "objectif de désendettement" de la ville. "L'encours de la dette a diminué de 27% entre 2008 et 2015, passant de 235,7 à 173,3 millions d'euros, soit une dette par habitant inférieure à la moyenne des communes de même catégorie", ajoute-t-il.
Regret de l'abandon des poursuites. "Nous sommes pour cette désensibilisation même si nous regrettons le coût pour la ville et l'abandon des poursuites contre les banques", estime de son côté le conseiller municipal LR Laurent Bourguignat, qui fait valoir que "plusieurs collectivités dont le conseil départemental de Seine-Saint-Denis ont obtenu la condamnation des banques pour défaut d'information et de conseil".
La mairie a chiffré le coût net de sortie des trois emprunts toxiques à 4,8 millions d'euros.