L’absentéisme en entreprise recule mais les arrêts de longue durée progressent

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Baptiste Morin / Crédits photo : Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le nouveau baromètre signé par les sociétés Ayming et AG2R La Mondiale démontre que le taux d'absentéisme en entreprise a reculé en 2023, mais dans le même temps, les arrêts de longue durée ont augmenté. Cet absentéisme pèse plus de 100 milliards d'euros de manque à gagner pour les entreprises.

L’absentéisme en entreprise a reculé l’année dernière. C’est ce que nous apprend la nouvelle édition du baromètre spécialisé signé par les sociétés Ayming et AG2R La Mondiale. Le taux d’absentéisme a reculé en 2023, mais cette bonne nouvelle en cache une beaucoup moins bonne et plus profonde : les arrêts de longue durée, eux, augmentent.

100 milliards d’euros de manque à gagner

Effectivement, en 2023, les arrêts de travail de plus de trois mois ont augmenté de 16%. La hausse atteint même 31% depuis 2019, l’avant-Covid. Assez logiquement, les salariés les plus âgés sont les plus concernés. Et cela ne s’arrangera pas avec le report de l’âge légal de départ à la retraite. Plus étonnant, ces arrêts de longue durée augmentent fortement chez les moins de 30 ans.

"Pendant longtemps, les entreprises ont réagi face à l’absentéisme sur un plan très individuel, en se disant que c’était l’absence d’une seule personne", rappelle Denis Blanc, le directeur général du cabinet Ayming. "Cela ne tient pas la route quand la tendance est aussi lourde et systématique. La solution est avant tout humaine et individualisée", poursuit-il au micro d'Europe 1.

Les entreprises ont d’autant plus intérêt à réagir que l’absentéisme leur coûte cher : plus de 100 milliards d’euros de manque à gagner. Le coût est aussi de plus en plus important pour la collectivité. Selon la Cour des comptes, les arrêts de travail ont coûté 12 milliards d’euros à l’assurance maladie en 2022.