L'attractivité de la France a continué de s'améliorer en 2017, pour la deuxième année consécutive, soutenue par la reprise économique et les réformes engagées dans l'Hexagone, selon le baromètre annuel du cabinet EY.
Une augmentation de 31% du nombre de projets. L'an dernier, 1.019 projets d'implantation ou d'extension (pour des sites industriels, des centres de décision ou de recherche...) ont été recensés, soit 31% de plus qu'en 2016, année au cours de laquelle le nombre de projets avait déjà augmenté de 30%. Cela place la France au troisième rang derrière le Royaume-Uni (1.205 projets) et l'Allemagne (1.124 projets). En termes d'emplois générés par ces projets, la France est en revanche au quatrième rang, avec 25.126 emplois, derrière le Royaume-Uni (50.196 emplois), l'Allemagne (31.037) et la Russie (25.788).
Un "effet de rattrapage". "La reprise économique européenne est un facteur fondamental de cette embellie", a commenté Marc Lhermitte, partenaire d'EY. Mais cette dynamique française tient aussi à "un effet de rattrapage" et "aux réformes mises en place pour certaines et annoncées pour d'autres", a-t-il ajouté, soulignant par ailleurs que l'Hexagone s'attachait plus qu'auparavant à mettre en lumière ses qualités auprès des investisseurs.
L'industrie toujours en tête. Dans le détail, l'industrie reste le moteur de cette dynamique, avec 323 projets d'investissement, en hausse de 52% par rapport à 2016. Ces projets représentent toutefois pour leur grande majorité des extensions de sites, et génèrent peu d'emplois (32 par projet, contre 50 au Royaume-Uni ou 139 en Pologne).
Les États-Unis, premiers investisseurs. Fait notable, les implantations de centres de décision ont augmenté de 43% à 59 projets, plaçant la France au deuxième rang derrière le Royaume-Uni. Quelque 78 projets d'implantation de centres de recherche et développement ont par ailleurs été recensés. Les États-Unis restent le premier pays d'origine des investissements étrangers, suivis par l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Une attractivité qui devrait s'améliorer. Signal encourageant : selon une étude de perception réalisée en janvier auprès de 208 dirigeants étrangers, 55% d'entre eux pensent que l'attractivité de la France va continuer à s'améliorer dans les trois années à venir. L'an dernier, ils n'étaient que 27% à le penser. Parmi les réformes à mener pour promouvoir cette attractivité, les personnes interrogées citent l'amélioration de la compétitivité fiscale, la simplification administrative et la réduction du coût du travail.