Les éoliennes s'invitent dans le débat de la campagne présidentielle. Très contestées à droite de l'échiquier politique, le président-candidat compte lui installer 50 parcs éoliens le long des côtes françaises s'il est réélu. Une énergie plus verte, mais qui n'est pas non plus sans conséquence.
Éviter les parcs naturels marins
Des oiseaux gênés par les grandes pales blanches qui fendent le ciel et des poissons perturbés par les vibrations. C'est la crainte de l'association France Nature Environnement, dont Jean-David Abel est vice-président. "Vous avez des pales qui vont à 240 ou 250 km/h et qui pourraient avoir des impacts très forts. Ça, c'est pour l'aérien", explique-t-il.
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"Et sur le sous-sol, le travail d'enrochement, de fixation peut faire des impacts très importants, donc autant les faire dans des endroits qui sont moins sensibles, ne pas les faire, par exemple dans des parcs naturels marins", ajoute le vice-président.
La France très en retard par rapport à ses voisins européens
Si elles sont bien implantées, donc, ce risque est minoré. Les éoliennes en mer sont deux fois plus puissantes que celles terrestres. Elles sont surtout indispensables pour remplacer notre énergie fossile. Le nucléaire seul ne suffira pas. "C'est important de se rendre compte qu'on est en retard. On est très, très loin derrière l'Allemagne, les États-Unis, les Pays-Bas, l'Autriche et l'Espagne… Nous, on n'en a pas une seule", alerte Jean-David Abel.
Avec le projet d'Emmanuel Macron, la France pourrait se doter de 50 parcs éoliens en mer d'une puissance totale de 40 gigawatts, soit près d'un quart de la consommation électrique française prévue pour 2050.